A la recherche d'assurance & d'arrogance ? [PV]

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« Le thème de votre examen sera l’assurance & l’arrogance. Je veux que vos photographies allient ses deux mots. »

Assurance et arrogance … Deux mots tellement étrangers à la jeune femme… Elle n’en possédait en aucune manière la trace dans son caractère. Elle qui était aussi peureuse qu’un chaton et qui n’osait jamais lever la voix, elle devait réussir à trouver son parfait contraire ? Ou plutôt une situation mettant en scène ces deux traits de caractère.

Les seuls modèles que Joo Hee photographiait été les hommes. Ou l’Être humain, si vous préférez. Et, au final qui mieux que les soi-disant possesseurs de « l’humanité » pourrait associer l’assurance et l’arrogance en un seul être ?

Alors, comme à son habitude, la jeune femme sortit dans la rue à la recherche d’inspiration et peut être même à la recherche de son sujet. La majorité du temps, ses photos n’étaient que des inconnus pris dans la rue, des personnes qui ne se rendaient pas compte qu’elle était là. Et comme ce n’était que pour l’université, et non pas pour une quelconque publication, elle n’avait jamais eut de problème de droit d’image ou autre chose du genre. Bien sûr, elle savait que si elle devait un jour devenir pro dans la photographie, elle devrait s’embêter avec une multitude de demande de publication aux personnes pouvant apparaitre sur ses photos… Mais bon, elle en était encore loin, n’est-ce pas ?

Aujourd’hui, elle prit la décision de changer de son quartier habituel. Là bas, elle pouvait photographier joie comme tristesse, amitié comme trahison, amour comme haine… Et pas mal d’autres traits humains, comme l’humilité et une certaine sagesse. Dans son quartier, on l’a connaissait comme la fille de l’appartement 14, celle qui prend des photos et dont on ne fait pas attention, la « pauvre orpheline », et au moins personne ne la dérangeait jamais ni ne venait lui réclamer quoi que ce soit en contrepartie de son image… Mais dans un secteur où la majorité des gens étaient aussi peu fortunée que la jeune femme, y trouver assurance et arrogance bien marqué serait difficile, pas impossible mais bel et bien difficile. Voilà pourquoi Joo Hee se promenait à présent dans le centre commercial, là où les boutiques semblaient les plus chère, là où elle ne mettait jamais les pieds normalement.

Elle marchait tranquillement, croisant des jeunes femmes croulant sous des tonnes de sac portant l’effigie de prestigieuses marques de vêtements, bijoux, parfum et autre. Elle ne trouvait pour l’instant pas son bonheur dans les personnes croisant son chemin, mais elle savait que c’était dans ce genre d’endroit qu’elle trouverait plus facilement son bonheur et contrairement à tous les passants qu’elle pouvait voir, son bonheur à elle ne serait pas une de ses bricoles au prix de plusieurs mois de loyer.

Au cœur du centre commercial se trouvait un espace se voulant « vert », des plantes en pots quoi, avec quelques bancs aménagé pour soulager les pauvres victimes des boutiques et leur permettre de se reposer entre deux folies, la jeune femme y pris place et sortie son appareil photo, bien protégé dans son étui. Des mois à ne manger que des boites de conserve pour pouvoir s’acheter cet appareil d’occasion, alors elle n’allait certainement pas le négliger. Elle prépara tranquillement son matériel, puis recommença à regarder les alentours… Plutôt qu’attendre patiemment en ne faisant rien, Joo Hee commença à photographier les passant qui s’affairait autour d’elle. Personne ne faisait vraiment attention à cette fille qui semblait prendre des photos comme ça au hasard, les personnes marchant ; courant autour d’elle ne semblait pas même avoir remarqué son existence. Elle captura ainsi une troupe de lycéenne sortant juste d’une parfumerie, piaillant et s’extasiant devant la toute nouvelle acquisition d’une de leur amie. Elle photographia également deux amoureux se disputant sur les personnes qu’ils devraient inviter ou non à leur mariage… Son appareil réussi aussi à immobilisé la scène d’une petite fille mangeant gaiement une glace avec son grand-père… Des scènes banales qui ne lui servirait au mieux qu’à compléter ses clichés déjà existant mais certainement pas à avoir la moyenne à l’examen…

Mais alors que cela allait bien faire trois heures qu’elle était entrée dans le grand centre commercial de Tokyo, elle remarqua enfin une personne aux allures intéressantes. Peut être était-ce sa démarche ou sa façon dont il semblait toiser tout le monde de haut ou encore ce regard glacial dont lequel il n’apparaissait aucune chaleur humaine, mais instinctivement, Joo Hee sut que son modèle était là.

Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme quand elle commença son « shooting » de cet inconnu. Alors qu’il avançait, elle le suivait avec son objectif sans pour autant quitter son banc, elle s’était tout de même levée, mais ne s’éloignait pas à plus d’un mètre de l’espace « détente ». Tout ce déroulait normalement – c’est-à-dire – qu’il passait son chemin sans même avoir vu la jeune femme, jusqu’à qu’il fasse demi-tour prenant dangereusement la direction de la jeune photographe en herbe. Sur le coup, cette dernière se figea complètement, mais réussit à se reprendre en moins d’une seconde, se disant qu’il devait avoir oublié quelque chose dans sa voiture ou un truc du genre et qu’il ne devait certainement pas avoir vu que Joo Hee le prenait en photo… C’est du moins ce qu’elle avait espérée avant de le voir se planter devant elle… Elle baissa alors l’appareil, lui dévoilant son visage.

Une erreur peut être, en y réfléchissant bien...

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"Fuaaaah..."

3 heure de sommeil, c'est ce dont il avait eu droit cette nuit, alors qu'à 7h tapante son réveille sonna pour le tirer du lit. Alors c'est dans un bâillement bruyant qu'il commença sa journée, enfilant le premier jean qui lui passa sous la main, suivit d'une chemise blanche. Se frottant les yeux, comme pour se tirer de cet état comateux qui l'empêchait d'avoir les idées clairs. Alors son regard dévia vers le lit défait, et c'est non sans surprise qu'il tomba sur une femme... Femme dont il n'avait absolument aucun souvenir d'ailleurs, certainement qu'elle n'était pas si sensass' qu'il ne l'avait pensé la veille avec 2 grammes dans le sang ?

Avait-il besoin de la réveiller et que tous deux se trouve dans cette situation compliqué qu'est le lendemain, le moment pénible après une bonne nuit "d'amour" ? Espérons que non car il n'en fit rien, après elle allait très certainement d'imaginer des trucs plus stupides les uns que les autres, un quelconque pseudo sentiment naissant et il aurait à lui faire comprendre que non, et ce serait une perte de temps et un truc fatigant dont il se passerait bien. Aussi c'est totalement sans explication qu'il laissa cette jeune fille dans son lit, se disant qu'avec un peu de jugeotte elle aurait dégagé quand il reviendrait.

La matinée était fraîche, pas étonnant puisqu'il avait plut toute la nuit, d'ailleurs le sol encore humide brillait sous les rayons naissants du soleil. Kazuo traînait le pas, jetant un oeil mal réveillé vers tout ce qui méritait plus ou moins son attention. Pour finir, il alla se chercher un café, oui, un café ça le réveillerait un peu.

- "Avec une sucrette pour votre café ?"

"J'ai une gueule à boire du café "sucretté" peut-être...?"

C'est avec un gobelet munit d'un petit couvercle en plastique style tupperware que Kazuo quitta le café. S'asseoir pour boire sa tasse pendant 1/4 d'heure n'avait jamais été son truc, quitte à boire un café moins bon il préférait de loin être au grand "air" pollué de Tokyo. Le nez en l'air, moyennement attentif, il défit le capot de son verre pour l'apporter à ses lèvres.

Il avait plein de truc à faire aujourd'hui, il allait remettre le papier sur Hatsukoi ce matin, sachant qu'il aurait certainement à le refaire puisque de toute manière son Rédac Chef ne pouvait pas l'encadrer... Il le voyait déjà lui rendre son boulot avec un grand sourire narquois, "Tu peux faire mieux." qu'il lui dirait. Et alors Kazuo lui rendrait son grand sourire, un "pauvre connard" lui trottant dans la tête. C'était cette situation à peut près 95% du temps.

L'idée de passer par le centre commercial en guise de raccourcis ne lui paru être mauvaise que quand il s'y trouva. Il y avait beaucoup de monde, même tôt, des mamies marchaient à deux à l'heure, des enfants courraient partout, des jeunes idiots se tenaient la main, image débectante de l'être humain dans toute sa splendeur. Il passa rapidement son chemin, histoire de mettre fin rapidement au supplice, quand il prit en flagrant délit une photographe peu discrète. Enfin de son point de vue bien entendu. Non mais... C'est lui qu'elle prenait en photo là ?

*Bordel de...?!*

Il se stoppa tout d'abord, puis décida de faire un petit détour dans sa route rien que pour le plaisir d'aller descendre cette fille. Oui car c'était une fille, et son visage qui avant était caché par l'appareil photo lui était à présent révélé. Une gamine...

"Je peux savoir ce que tu fout ?
Donne moi ça !"

Il se saisit brutalement de l'appareil sans même lui demander son avis, il n'en avait rien à foutre, de toute manière cette fille n'était pas dans ses droits. Il fronça les sourcils à la vue de la série de photos qu'il vit.

"J'hallucine.....
Je peux savoir ce que t'attends pour t'excuser idiote ?"

Et voilà, une nana venait encore de foutre Kazuo Sawada en rogne... Décidément... Toutes les mêmes, sauf ma mère. xD