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 Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]

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MessageSujet: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyMer 5 Nov - 22:43

Assis sur le rebord d'une fenêtre du premier étage, il était là à toiser le paysage d'un air froid et distant. Caressant son sabre d'une manière presque amoureuse, il faisait presque peur. Peur à qui ? Personne ne venait jamais dans cette impasse. Et eux, les Akiras, bande de Yakuzas, habitaient là, ou plutôt squattaient.

Poussant un grognement de dédain, Toma plongea du haut de la fenêtre pour atterrir avec l'agilité d'un chat sur la pelouse desséchée. Il se redressa d'un geste vif, pour entendre derrière lui une course, un bruit de souffle court et une main faillit se poser sur son épaule mais d'un geste brusque il l'évita. Il n'aimait pas les contacts, même avec ceux qu'il désignaient comme les siens, ses Yakuzas.

"- Chef ! La bande de Akitsune a été trouvée se baladant sur la zone 25. "


Ho, une menace... Cette zone était à eux, Akitsune le savait bien. Il méritait une petite leçon. Il n'avait pas encore rencontré Tôma des Akiras. Voilà une bonne occasion de faire connaissance avec lui et sa Lame. Il eut un demi-sourire cruel, qui fit frissonner son second, il fit un geste pour signaler le rassemblement, et ils partirent tous d'un pas résolu, suivant ce garçon à l'allure étrange et à l'air si effrayant.

Deux heures. C'était le temps qu'il leur avait fallu pour arriver à la zone 25 - un square désert. Et aussi pour foutre une raclée à chaque membre qui avait osé poser leurs sales pattes sur leur zone. Tous ou presque s'étaient fait ramasser par Tomir. Son second avait profité de quelques instants pour mettre à terre un ou deux hommes,mais les principaux étaient à terre, sanglants, inconscients. Toma, la lame levée, la brandit d'un geste brusque pour faire s'égoutter le sang, et il eut un sourire presque mauvais. Sa pommette droite était ouverte, et il saignait un peu; quelques bleus couvraient ses bas nus. Mais c'était tout. Tôma des Akiras. Le démon. L'homme de la Haine. Il se tourna vers ses hommes et leur fit signe de partir, ce qu'ils firent, sans s'inquiéter. Celui qui battrait Tomâ n'était pas encore né...

Il remit sa veste kaki à fourrure, et se rendit compte que ainsi accoutré : habillé de vêtements bizarres, une lame à la main, couvert de sang - plus celui des autres que le sien- il n'irait pas très loin... S'asseyant sur un coin d'un mur, il sortit une cigarette et inspira avec envie le parfum de cerise du filtre. Il regarda, presque désolé, le massacre qu'il avait fait. Mais il avait réussi à se contenir, aucun n'était mort - du moins pour l'instant. La police ne poserait aucune question vu la puissance des Akiras sur Tokyo. Il partit du square, et marcha doucement dans la rue sans faire attention aux gens qui l'observaient avec frayeur et surprise. La cigarette à la bouche, il allait traverser la rue, insouciant et indifférent, quand une main se posa sur son épaule, le ramenant en arrière et lui fichant un coup de poing qui fit partir sa cigarette de ses lèvres. Mécontent, il leva ses yeux noirs sur un autre chef de gang. Essuyant sa lèvre d'où s'échappait un léger filet de sang, il serra les dents et de quelques coups violents, il laissa tomber l'homme à terre, gémissant de douleur.

"-Tsss....


Dédaigneux et arrogant, Tomir se détourna, passant sa langue sur sa lèvre légèrement douloureuse. Pour qui ils se prenaient, ces gars? Témé... Tous des témé... Kusso... Il voulait retourner au calme, être seul avec sa lame et lui-même. Hlas, en plein centre-ville, ça allait être dur...
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptySam 8 Nov - 18:36

Il était comme un coup de chance que Tomir ai été là lorsqu'elle s'était faite agresser par cette bande. Mais ce n'était que de la chance. Les jours suivant, la nippone rentrait directement de son travail à chez elle. Plus la peine de perdre son temps et de batifoler en route. Le chemin était direct. Ainsi comme le conte des frères Grimm, elle aurait pu se caractérisé de petit chaperon rouge, ces personnes du loup, et Tomir, de son chasseur. Vous savez, celui qui, à la fin de l'histoire vient sauver la petite fille et sa grand mère et remplaçant leurs corps par des pierres dans le ventre du loup ?

Bref.

Les jours avaient passé. Chika n'avait pas eu de nouvelles du garçon, ni de la bande par ailleurs. Et cela était une bonne chose. Néanmoins, la rencontre qu'elle avait faite avec ce garçon était différente de toutes les autres. Cette façon de vivre comme des clochards. Ces rebelles. C'était à la fois effrayant et admirable. Il fallait qu'elle le retrouve. Qu'elle lui reparle. Bien que leur dernière entrevue s'était faite de façon très froide. Pas de merci de sa part, et quant à lui, pas d'au revoir. Se souvenait-il moins d'elle ? Elle, elle se souvenait de lui.

Mais pourquoi ?

Ces pensées l'a conduisait droit sur un autre chemin. Lorsqu'elle revint un peu sur Terre, la nippone s'aperçut qu'elle était entrain de scruter le ciel. Enfin, un ciel si pollué. Non, ce n'était pas son genre d'agir ainsi. Mais son esprit était torturé. C'était sûrement par le fait que lui, soit aussi caractériel qu'elle. Non ? Après tout, la jeune fille n'aimait pas quand tout lui était dû. Et cette « défaite » contre Tomir l'a poussait à ne penser plus qu'à lui.

Elle shoota dans une canette de bière alors qu'elle traînait des pieds. Le bruit métallique résonnait encore dans ce petit parc désert. Un square, ici ? Elle ne l'avait jamais remarqué. La jeune fille continuait sa route, s'enfonçait de plus en plus dans ce parc jusqu'à en faire la traversée. La ville s'offrait à elle de l'autre côté. La route, elle l'a reconnaissait. Non, de toute façon, elle n'a jamais été perdue. Au moment de sortir son portable de sa poche, elle se fit bousculer par quelqu'un dont elle ne vit pas le visage. Enfin, pas tout de suite.

« Héé ! »

Il ne se retourna pas. D'un pas décidé, mais surtout très froissé, la nippone tourna des talons, et se mit à le suivre. Pourquoi ce caractère si fier l'emmenait toujours dans des galères impossible ? En effet, elle était loin de se rendre compte que l'homme qu'elle suivait était Tomir. Mais lorsqu'on l'attrapa par l'épaule pour le tirer, elle se figea, reconnaissant alors ce profil.

« Tom~ »

Disparu.

Repartant à sa trace, et surtout, entendant des légers bruits vers le square qu'elle venait de traverser. Non elle n'avait pas vu ces corps gisant. Après tout, il n'y avait pas qu'un seul chemin. Alors, en effet, elle était loin de se douter de ce qu'il avait fait.

Soudain. Il était là, devant elle, entrain de mettre un homme à terre. Elle voulu s'approcher pour faire arrêter cela, comme tout être humain normalement constitué. Mais c'était trop tard. Il l'avait déjà mit K.O. D'un côté, elle était soulagée, mais d'un autre, elle était en colère.

« Qu'est-ce que tu fais ? » lâcha-t-elle enfin, de façon à vouloir entendre des explications, tandis qu'il se retournait au son de sa voix. Après tout, dans l'histoire, elle n'avait rien à faire là. Aussi, elle se tût le temps de mesurer ses paroles. Encore une fois, c'était sortit tout seul. Peut-être vaudrait-elle mieux pour elle de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler la prochaine fois. Mais avec cette manie en plus. Chika ne serait plus elle-même.

Sa lèvre saignait beaucoup. Cette sensation de colère se changea en peine. Elle avait mal pour lui. Et cela se voyait très bien par cette grimace qu'elle venait de lui faire. Le jour et la nuit. Elle changeait complètement d'attitude. Parce que, contrairement aux autres, la jeune fille ne réfléchissait qu'après. Elle s'approcha de lui.

« Montre-moi ça... »
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptySam 8 Nov - 18:50

Alors qu'il allait traverser, une voix féminine éclata à ses oreilles. Avant qu'il ai eu le temps de faire agir ses réflexes, une fille était à ses côtés, en train de l'engueuler en bonne et dues formes. Qu'est-ce qu'elle foutait là, elle ? Tomir ne lui lança qu'un regard froid, alors qu'elle faisait diverses grimaces. Par sa faute, il avait loupé le feu vert. Cette pensée fit naître un rictus acerbe, qui accentua le filet de sang sur son menton qu'il essuya d'un revers de main. Comme si lui était du genre à obéir sagement aux lois comme un petit toutou...Mais alors qu'il allait traverser pour la seconde fois, la fille s'approcha de lui en murmurant un " montre moi ça".

Déstabilisé, Tomir recula d'un pas, refusant qu'elle s'approcha plus de lui. Pourquoi elle s'inquiétait comme ça ? Elle était dingue ou quoi ? Il rencontra les yeux de la fille et son air peiné le surpris. Bon, elle était qui ? Il avait jamais traîné avec des filles, elle risquait pas d'être une ex ou une amie...

Le souvenir lui revint d'une princesse en détresse au caractère bien trempé, seule contre une partie d'un gang. En bon héros - et pour se défouler, car ce soir là il avait été en rogne- il l'avait sauvé, comme ça, pour le fun. C'était quoi, déjà, son prénom ? Il essaya de s'en souvenir, mais pas moyen. Comme si il faisait attention à ces choses là ! Et puis, on l'attendait, non de non ! Fronçant les sourcils, il la toisa froidement, sans aucune signe d'amitié ou même de sympathie. Un vrai robot.

"-Ecoute, je suis pas un héros, je suis pas un sauveur, je ne me suis pas bougé pour toi mais pour moi, j'avais la haine, je suis pas quelqu'un de généreux tu vois et je te déconseilles de traîner avec moi, j'suis pas quelqu'un de confiance ni de très stable. Alors si tu veux éviter les coups, tu peux encore t'en aller.

Ton froid. Il avait un peu menti, mais avec son air ça faisait vrai : il n'avait pas sauvé la fille uniquement pour lui, mais il essaya de s'en persuader. Bon, c'était pas tout mais il fallait qu'il rejoigne les Akiras. Il commençait à avoir la dalle. La main sur son sabre, il passa sa main dans ses cheveux et planta la fille là, traversant de son pas vif de chat au feu rouge, observant avec un rictus amusé les voitures qui pilaient pour ne pas l'écraser. Et alors qu'il commençait à penser à autre chose, atteignant l'autre trottoir, il se retourna d'un bloc, les yeux traversés par une lueur incompréhensible. Pourquoi là, maintenant ?

"- Chika"

Un simple murmure. Voilà qu'il se souvenait de son nom. Bah ca ne voulait rien dire. C'était juste une fille, rien d'important. Sa mémoire avait fait des siennes et ce prénom avait resurgi, voilà tout. Secouant la tête, il se détourna de nouveau pour marcher vers les quartiers pauvres et en ruines, le pas moins rapide cependant, pensif.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptySam 8 Nov - 19:19

Ce qu'il s'en dégageait ? Du mépris, du je-m'en-foutiste et bien d'autres encore. La jeune fille comprit son erreur. Elle n'aurait jamais dû lui courir après. Mais elle était loin de baisser les bras. Bien qu'au fond d'elle, une tristesse arrivait d'on ne sait où. Non pas qu'elle croyait au compte de fée, et le fait qu'il l'ai sauvé n'avait rien à voir là-dedans, il y avait ce petit quelque chose, qui rend une personne plus attirante qu'une autre. Mais à ce moment là, elle avait surtout envie de lui en mettre plein la vue.

Certes, pas un héros. Le sien. Pas un sauveur. Le sien. Voilà ce qui résonnait dans la tête de la nippone tandis qu'il mettait les choses au clair. Néanmoins, très vite, ces idées reçues furent changés par une vérité en face. C'était le cas de le dire. La jeune fille ne prit pas ça pour un avertissement, et encore moins une menace. Elle le regardait, là, simplement, yeux dans les yeux, pupilles dans pupilles. Oui, et ?

D'un coup. En une fraction de seconde, sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, il partit, l'a laissant là, planté au beau milieu de la ville. On se croirait dans l'un de ces films ou la fille est folle amoureuse du garçon, et que lui, grand salop, qui n'en avait rien à foutre de la nana, se tire. En fait, on aurait pu dire que c'était ça. Non mais c'était du délire. A la limite de se foutre des baffes, la jeune fille lui emboita le pas essayant de le rattraper.

Là, il traversait la rue. Elle le suivit. Moins rapide, Chika pu enfin le rattraper. Et là, tandis qu'il n'avait pas l'air de remarquer sa présence, elle se planta devant lui, les yeux noirs. Comme ceux des chiens qui sont prêt à vous sauter dessus si vous bougez. Quoi que l'image était un peu exagérée, elle ne mordait pas, elle. Lui, en l'occurrence, pouvait l'a frapper, comme il lui avait fait sous-entendre. Tant pis.

« T'en as pas marre de tout ramener à toi. Tu t'es vu ? Tu te ballades comme un type... sale. T'es plein de sang, t'es souillé, et tu oses vouloir frapper une fille ? J'en ai vu des hommes, mais toi, t'es pas un homme, t'es une ordure. »

Stop.

C'était méchant. Ce n'était pas sincère. De la défensive ? Son caractère. Toujours cette histoire de « moi, je ». Ras-le-bol de tous les voir penser qu'à leur gueule ! La goutte d'eau avait fait déborder le vase, et c'était à lui qu'elle s'en prenait. Mais pourquoi ? Parce qu'elle le savait fort sûrement, pas comme tout ces autres qui essayent de se donner un style.

« Enfin, si tu le penses vraiment... »

Sa voix s'était radoucie, elle venait de se calmer. Enfin, il fallait croire. Et lui, oserait-il vraiment l'a frapper sans raison ? Alors qu'un temps auparavant, il l'avait sauvé. Oui, se dire qu'il l'avait fait que pour lui, elle n'y croyait pas. Ou voulait-elle simplement ne pas y croire.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptySam 8 Nov - 19:33

Tomir marchait, pensif. Pourquoi il se souvenait de son prénom ? Baaah c'était rien, sa mémoire lui jouait des tours. Il devait arrêter de s'embêter avec ça, elle commençait à lui envahir l'esprit et c'"était pas bon ça. Soupirant, il rouvrit les yeux pour croiser un regard noir. Chika. En face de lui. Et les paroles qui résonnèrent à ses oreilles semblèrent éteindre en lui le feu qui s'allumait doucement. Hein ?!

« T'en as pas marre de tout ramener à toi. Tu t'es vu ? Tu te ballades comme un type... sale. T'es plein de sang, t'es souillé, et tu oses vouloir frapper une fille ? J'en ai vu des hommes, mais toi, t'es pas un homme, t'es une ordure. »


Surpris, il ne le montra cependant pas, maîtrisant parfaitement ses expressions. Il resta là , à la toiser, puis, déglutit doucement, et sa voix, quoique calme et presque douce, résonnait d'une sourde menace, d'une froideur sans nom. Il ne voulait pas la blesser, mais elle allait trop loin. Etrangement, il ne la frapperait pas - dans sa tête, se persuada l'idée que c'était parce qu'il s'était déjà défoulé avant.

"- Ecoute, t'es gentille mais si tu veux me faire un sermon, faudra chercher ailleurs. Je me fous de ce que tu racontes, comment pourrais-je me servir de paroles d'une fille que je ne connais pas ? Ton avis m'intéresse bien peu. Tss... Et tu ne sais rien de moi non plus, alors j'éviterais à ta place de juger les gens trop rapidement. Mais tu as entièrement raison : je ne suis pas un homme. Je suis un immonde salaud, une ordure sans comparaison. Je le sais, et vois-tu j'en suis très fier."

Il lui lança un sourire pour la désarçonner. Oui, il était un salaud, et quand bien même ? Qu'est-ce que ça peut lui faire, à elle ? Se penchant dangereusement vers elle, il planta son regard froid, et pour la première fois, une lueur presque amusée s'y alluma. Il se redressa, haussa une épaule et contournant Chika, se remit à marcher. Allait-elle le suivre ? Genre collante, y'avait pas mieux. Il avait connu quelques femmes mais aucune ne l'avait suivi comme ça, à lui déballer ce genre de choses. Enfin bon, il s'en foutait un peu. Il y avait bien eu des filles, des copines de Yakuzas, des cousines ou soeurs qui l'avaient trouvé mignon, beau, étrangement attirant et charismatique, mais il n'avait jamais rien fait, ignorant leurs avances, et elles avaient fini par abandonner. Il s'en fichait, lui ne voulait pas d'une fille. Il était heureux ainsi : violent et impulsif, il savait qu'une femme mettrait de l'ordre dans sa vie, et surtout serait un énoooorme boulet. Les boulets et les faibles, il les hait !

Allumant une clope d'un geste désinvolte, il passa sa main dans ses cheveux et décrocha son téléphone portable, appuyant sur une touche pour appeler son second, Ai.

"- Ai, c'est moi. Oui. Non. Un léger contretemps, ce n'est rien. Je vous rejoins dans quelques minutes, je fais vite. Ha non, je n'y avais pas pensé, pourquoi pas ? Entendu, je vous rejoins."

Raccrochant, il poussa un léger soupir, leva les yeux vers le ciel, ferma les yeux quelques secondes, puis Chika revint dans son esprit. Enervant, agaçant même. Il se tourna instinctivement pour voir si elle était encore là. Ce réflexe l'énerva également. En quoi ça l'intéressait si elle le collait ou pas ?!
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptySam 8 Nov - 19:52

Les paroles qu'elle venait de lui envoyer, elle se les étaient reprises en pleine face. Oui, c'était bien la première fois que cela arrivait. Parce que lorsqu'elle parlait, ce n'était que pour vous mettre une vérité en face. N'était-elle donc que cela ? Une parole. Si cela pouvait en aider plus d'un, tant mieux. Après tout, sa vie était faite. Elle était tracée. Elle, et ses rêves. Alors autant s'occuper.

Avec ce garçon, c'était lui, Tomir, qui avait changé sa vie. En réalité, jamais personne ne s'était préoccupé d'elle, et de ce qu'elle pouvait ressentir. Toujours sourire, sale caractère, impulsive et fière, elle ne voulait pas regretter. Elle ne voulait plus. Toujours, Akira l'avait mise sur son pied d'estale. Depuis toute petite, elle avait toujours eu ce qu'elle voulait, elle entendait toujours ce qu'elle voulait entendre. Le reste n'existait pas.

Il l'avait prise de bas, l'avait rabaisser, sans aucune rancœur. C'était un moment de faiblesse pour elle, voilà tout. Elle ne devait pas baisser les bras. Jamais. Sinon, tout était perdu. Parce que quand l'on s'accroche à ses rêves, le seul risque est de perdre pied. Là, il venait de lui faire perdre ses moyens, perdre la tête. Il l'obsédait. Mais ces mots l'avait blessé au plus profond d'elle et de sa fierté.

Sourire. Aussi froid que son attitude. Elle tressaillit. Trop tard, ses pieds venaient de toucher le sol après tant d'années. Elle n'était rien. Elle se mêlait de ce qui ne l'a regardait en rien. Se penchant à son niveau, son regard l'a fit reculer d'un pas. Tandis qu'il se sentait satisfait de lui, il l'a contourna et continua sa marche. A présent, elle le regarda s'éloigner. Les mots tournaient encore dans sa tête.

« Rien. » murmura-t-elle alors.

Chacun sa vie après tout, et chacun sa merde. Pourquoi se battre quand des gens comme lui vous font perdre pied ? Touché, brisé, elle le regardait s'éloigner. Le détaillant dans ses moindres gestes. Le voyant s'allumer une cigarette. Et puis cette façon de marcher. Cet air hautain. Ce monsieur je suis plus fort que toi. C'était énervant en réalité. Téléphone, paroles. Puis. Il se retourna, vers elle. La nippone le fixait. Son regard ne s'en détacha pas. Et tandis que son regard se croisait au sien, un rictus se dessina sur ses lèvres. Un pas, deux pas.

Collante ? Elle n'allait pas se laisser marcher sur les pieds par un pauvre type. Aussi, elle s'avança d'un pas sûr, vers lui. Qu'allait-elle faire ? L'hésitation entre le frapper, et s'en aller s'empara d'elle. Finalement, elle continua sa marche. Droit devant. Un immeuble en ruine. C'était sûrement là qu'il allait. Après tout, ce quartier était réputé pour ses problèmes. Il n'était qu'un problème de plus.

Sûrement qu'un de ses hommes, ou amis, se trouvait là puisqu'elle lui envoya directement une droite dans la figure. Les dents serrés. Les larmes aux yeux. La main rouge. Puis, lui, Tomir. Il lui donnait envie de vomir. Alors elle se retourna vers lui, tout sourire tandis qu'elle voyait de plus en plus floue.

« C'est donc ça la force des pauvres cons dans ton genre ? C'est donc ça ta fierté ? »

Où voulait-elle en venir ? Mais qu'il l'a frappe. Ce mec était sûrement un débutant. En tout cas, il ne l'avait pas vu venir. Ex garçon manqué, depuis que sa mère l'avait lancé dans la photographie, la jeune fille s'était plutôt calmé, et avait reporter ses nerfs dans la musique. Mais là, c'était trop. Et dans ces moments là, ceux où vos nerfs lâches, vous faites des choses sans trop savoir pourquoi, ni comment.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptySam 8 Nov - 20:16

Finalement, il s'était lassé de l'observer et avait continué à marcher jusqu'à l'impasse où leurs appartements étaient établis, dans un immeuble en ruines. Rejoignant Ai près de leur immeuble, il entendit un bruit sourd derrière. Il reconnut le bruit d'un coup, et se retourna. Encore elle ? Elle l'avait suivi ? Il n'avait pas fait attention, c'était vrai, et il ne cachait pas spécialement leur QG, qui était définitivement reconnu comme un endroit dangereux - et ils n'y étaient pas pour rien.

La fille, Chika, venait d'assommer un de ses hommes. Il haussa un sourcil, peiné et surpris. Comment avait-il pu se laisser avoir ? L'envie de voir sa force, à cette fille, le titilla. De voir jusqu'où elle pourrait aller. Jusqu'où lui-même pourrait aller pour la faire sortir de ses gonds et la faire donner tout ce qu'elle avait. Un jeu, juste un jeu...

Retirant de sa ceinture son sabre, il le lança à Ai qui le réceptionna. Retirant en même temps sa veste kaki, il resta là, dans les courants d'air, à ne pas sentir le froid sur ses bras. Toisant la fille, il eut un sourire, alors qu'elle hurlait avec rage. Et bien, elle en avait des choses à dire, elle ! Il l'intéressait donc tant que cela ? S'approchant de son pas félin, à pas doux et calmes, il mit les mains dans les poches. Honneur aux filles, si elle voulait le frapper.

"- Alors comme ça, tu me suis ? J'aurais faire plus attention Ai,c'est vrai. Et puis, regarde, elle a même assommé Yuki. Etonnant. Tu es vraiment étonnante, Chika. "


Il fit un sourire sincère, s'inclina légèrement, avec une pointe d'ironie et de moquerie. Il se redressa et détourna le regard, profondément amusé de la tournure des évènements. Derrière lui, il sentait les regards de ses hommes, qui se demandaient surement pourquoi il ne l'avait pas déjà foutue à terre. Il se mit à crier. Il n'allait pas se laisser faire.

"- Ma force comme tu dis, hein ?! Tu penses vraiment ça ?! Ma force je ne la tire que de moi-même ! Si je n'étais pas fort, ces hommes ne me suivraient pas. Je suis fort pas uniquement physiquement. Je me suis entraîné pour devenir fort mentalement, pour me bloquer des autres. Je suis devenu insensible, indifférent. Cette vie n'est peut-être pas brillante, pailletée, riche. Mais c'est la mienne, et je la chéris plus que tout, car c'est grâce à cela que je suis ce que je suis."


Il était essoufflé vers la fin, le souffle court, et s'était arrêté. Pourquoi il lui disait tout cela à elle ? S'approchant à grands pas alors, il écarta les bras, et fit un sourire presque méchant. Le regard plein de défi, il invita muettement Chika à le frapper. Puis, dans un murmure.

"- Vas-y, frappe moi ?! Tu ne peux pas. Parce que j'ai sauvé ta pauvre vie. Je t'ai dit qui j'étais, en face, honnêtement, et tu ne le supportes pas, alors tu me jette ton venin au visage. Ce n'est pas très poli, hein ?"

Il finit par tellement s'approcher qu'ils étaient l'un en face de l'autre, et son regard froid se posa sur le visage de Chika. Il se pencha vers elle, et eut un nouveau rictus. Sa lèvre douloureuse ne saignait plus, mais il faillit grimacer, se retenant par pure fierté inutile.

"- Tu me déteste parce que je ne rentre pas dans le moule idéal que tu m'avais préparé. Tu veux me frapper, mais tu ne peux pas. Essaye pour voir ?!"

Des murmures derrière lui. Il s'en fiche d'eux. D'un certain côté, il est plus à l'aise en face de cette fille qui sait à présent qui il est. Il se sent étrangement vide, calme. Si elle le frappait, il pensa furtivement que lui ne lui rendrait pas son coup. Mais il su que ses réflexes prendraient le dessus.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyDim 9 Nov - 22:06

L'homme qu'elle venait d'assommer. Quel geste déplacé de la part d'une fille, n'est-ce pas ? A ce moment, le dégout l'avait tellement envahi que ce qu'elle faisait, elle ne le contrôlait pas. Pourtant d'ordinaire toujours souriante, mais cynique, jamais elle n'aurait levé le poing. Si ce n'est que pour défendre quelqu'un. Hors là, elle l'avait attaqué, cet homme dont elle ne connaissait même pas l'existence. Et puis cela importait peu, non ? Tomir l'avait énervé, mais vraiment, alors elle était excusé, non ?

Ce coup porté. La force avec laquelle elle s'y était prise. Ce n'était rien, à côté de ce corps inconscient qui s'effondrait au sol devant ses yeux dans un bruit sourd. Comme si l'on venait de faire péter un pétard dans un grand hall. Le son résonnait encore. Tomir se retourna. Pas étonnant. La jeune fille qui avait le regard rivé sur le corps de cet homme releva la tête pour fusiller son interlocuteur des yeux. Il avait l'air surpris. Et c'était bien la première fois qu'elle discernait les émotions qu'il pouvait ressentir. Et ce, même si ce n'était que sa deuxième rencontre avec lui.

Ses bras lourds lui tombèrent maintenant le long du corps, mais cette haine en elle, n'avait pas disparu. Elle s'amplifiait. Qu'attendait-il d'elle ? Qu'allait-il faire ? Ce genre de questions ne traversa pas vraiment l'esprit de la jeune fille à ce moment. Ce qu'elle avait envie de faire ? Ceci, par contre, tournait en boucle dans sa tête. Comme-ci elle se prenait pour un super héros, une chaleur l'inondait. Mais cette force n'était que spirituelle. Rien de plus. Jamais elle ne pourrait se mesurer à lui. Où même un homme en général. Ce qui venait de se passer était un coup de chance. Et puis, sous l'effet de la colère, on ne contrôle aucune force. Et bien que ce sentiment était toujours présent en elle, il était déstabilisé par son sens de la réflexion.

Tomir se dévêtit. Son sabre, sa veste. Il l'enleva, toujours en l'a regardant de façon à l'a tester. Oui, ses nerfs lâchaient, et il ne faisait qu'accélérer les choses. L'a regardant toujours de haut, ce fut à petit pas, d'une agilité hors du commun qu'il s'avança vers elle. Gardant son sang froid, les mains dans les poches, la nippone recula d'un bond pas tout de même. La peur, sans doute, comme tout être humain qui ne faisait pas partie du genre de clan que fréquentait Tomir.

« Alors comme ça, tu me suis ? J'aurais dû faire plus attention Ai, c'est vrai. Et puis, regarde, elle a même assommé Yuki. Étonnant. Tu es vraiment étonnante, Chika. »

Sourire. Ce qui l'a déstabilisa d'autant plus après sa révérence, toujours cette moquerie dans les yeux. Il ne s'était pas adressé à elle directement. Elle le savait. Et puis, qu'est-ce que cela pouvait faire après tout ? Là, elle avait juste envie de lui en mettre une. Sa main tremblait à présent, mais aucune force de pouvoir l'a soulever n'était présente. Des murmures se firent entendre. Des hommes derrières lui. Soudain. La raison, juste un moment. Mais dans quoi elle s'était fourrée ? Ce n'était vraiment pas le moment de déconner. Puis, le destin.

« Ma force comme tu dis, hein ?! Tu penses vraiment ça ?! Ma force je ne la tire que de moi-même ! Si je n'étais pas fort, ces hommes ne me suivraient pas. Je suis fort pas uniquement physiquement. Je me suis entraîné pour devenir fort mentalement, pour me bloquer des autres. Je suis devenu insensible, indifférent. Cette vie n'est peut-être pas brillante, pailletée, riche. Mais c'est la mienne, et je la chéris plus que tout, car c'est grâce à cela que je suis ce que je suis. »

Une déclaration ? Pourquoi lui disait-il tout cela ? Mais pas le temps de chercher à comprendre, la jeune fille ne faisait que regarder. Elle était devenue spectatrice, en une fraction de seconde, elle était comme ces hommes derrières alors qu'il faisait son monologue. Une réplique telle que « qu'est-ce que tu parles », ou encore « c'est ta vie », aurait pu être la bienvenue, mais pas dans la mentalité de la jeune fille. Il n'y avait aucune provocation dans ce qu'elle aurait pu répondre. Juste de la gaminerie. Bien que depuis tout à l'heure, les choses ne volaient pas bien haut.

« Vas-y, frappe moi ?! Tu ne peux pas. Parce que j'ai sauvé ta pauvre vie. Je t'ai dit qui j'étais, en face, honnêtement, et tu ne le supportes pas, alors tu me jette ton venin au visage. Ce n'est pas très poli, hein ? Tu me déteste parce que je ne rentre pas dans le moule idéal que tu m'avais préparé. Tu veux me frapper, mais tu ne peux pas. Essaye pour voir ?! »

Oui, à ce moment, elle avait envie de le frapper. Cette façon de le voir se rapprocher d'elle, dangereusement, mais toujours en s'amusant. Il jouait avec ses nerfs et, il aimait cela ! Un regard froid, du sang sécher sur ces lèvres qui étiraient un vague sourire moqueur. Les paroles qu'il lui disait à côté n'étaient rien. Enfin, rien qui puisse vraiment lui faire peur. Les mots avaient plus souvent le don de l'énerver plutôt qu'autre chose. Mais cette façon de vouloir l'a déstabiliser... C'était cela qu'elle n'aimait pas. Parce qu'en effet, cela lui faisait perdre un certain équilibre.

Ne sachant plus sur quel pied danser, comment elle devait prendre tout ce qu'il venait de lui dire, la nippone sentit sa main se contracter. Alors qu'elle serrait le poing afin de venir le déposer sur la joue du garçon qui se tenait maintenant tout près de son visage, elle se mit à trembler. Sa main se crispa, et comme un réflexe, elle l'a détendit. Seulement une gifle. Les yeux rouge. Elle regardait le garçon dans les yeux tandis qu'elle ramenait sa main vers elle après avoir exécuter ce geste.

« J't'emmerde. »

En voilà de belles paroles. Oui, elle venait de perdre. Il avait gagné. C'était donc cela, sa réplique pour seule défense. Une baffe et une insulte. Qu'elle volait bien bas en cette soirée franchement déplaisante. Après tout, la nuit était bien entamer, et l'atmosphère qui régnait était bien froide. Un frisson lui parcourue alors le corps. Il faisait bien froid tout à coup. En effet, la colère était tombée, et maintenant, elle n'avait envie que d'une chose, qu'il disparaisse de sa vue. Les yeux humide, la nippone pouvait sentir comme un mal-être monter en elle. L'envie de pleurer. Pourquoi ? A force de faire comme-ci tout allait toujours bien, quand les nerfs lâchent, voilà le résultat.

Mais elle n'allait pas être humiliée d'avantage devant lui. Prenant une grande inspiration, elle garda tout ce que son corps demandait à rejeter en elle. Une fois de plus. Ce n'était pas maintenant qu'il fallait se laisser aller. Ce n'était pas une fille qui avait besoin de se faire consoler. Tant bien que mal, Chika se persuadait à présent qu'elle était forte, et rien ne pourrait l'a faire craquer.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyDim 9 Nov - 22:26

Il ne savait pas pourquoi il avait dit tout cela. Une intuition lui soufflait qu'elle était différente. Une fille, tout simplement. La première fille dans sa vie, disons. Il n'avait jamais réellement fait attention aux femmes - même celle-là, qui l'amusait en ce moment même, ne prendrait pas de place dans sa vie, juste un simple instant éphémère.

Il ne s'était pas attendu au coup, et son corps se contracta sous le choc, et il dut faire de gros efforts pour ne pas répondre à la gifle par un coup de poing. Son poing droit se contracta, mais il leva sa main droite pour caresser sa joue rougie par le coup. Non pas que ça faisait mal, il était juste surpris - une surprise qu'il cachait, car ses yeux se tournèrent vers Chika, amusés comme toujours. Un sourire se peignit sur son visage, mais il ne bougea pas.

« J't'emmerde. »

Cette réplique ne fit qu'accentuer sa lueur amusée. Il eut un sourire moqueur, puis, d'un geste, il fit voler Chika contre un mur, la mettant dos au bâtiment, la bloquant avec ses bras de chaque côté de son corps. Il se pencha vers elle. Cette fille l'amusait de plus en plus, lavoir se débattre comme prise dans un filet serait plus qu'amusant. Malgré les nouveaux murmures, il resta de marbre, le souffle calme et limpide. Ses yeux noirs étaient fixés dans ceux de Chika, attirants et attractifs, mais froids et durs.

"- Tu n'as plus rien d'autre à dire ? Tu n'as rien d'autre à me cracher au visage, t'es calme, c'est bon ? Non contente d'être sauvée par moi, faut que tu viennes m'emmerder chez moi ? J'aurais jamais cru les filles aussi chiantes et collantes... Apparemment j'ai touché tes points faibles. Mais je ne frappe pas les femmes. Ni les êtres faibles. Ou du moins j'essaye."

Cette étonnante honnêteté qu'il; avait avec elle ne s'expliquait pas. Il se sentait comme dans un bain tiède, amusé mais il ne comprenait pas ce sentiment de devoir dévoiler la moindre de ses pensées à cette fille. Il commençait à en avoir marre de ce jeu, elle ne l'amusait plus tellement. Il remarqua les larmes dans ses yeux brillants, et sembla une seconde seulement déstabilisé, mai il reprit immédiatement son masque de froideur habituel.

Cette fille pleurait ? Tomir se retira de contre elle, lui laissant le champ libre de partir si elle voulait. Il avait du lui faire assez de mal comme ça, à mettre le doigt là où ca faisait mal. Quel besoin avait-elle eu, aussi, de le suivre comme ça ? Il serra les dents, crispa son poing et l'abattit contre un mur. Il ne la frapperait pas. Il l'avait blessée. Alors qu'habituellement il se serait foutu comme d'une guigne des sentiments des faibles, c'était la première fois qu'il voyait une fille au bord des larmes comme ça - et par sa faute. Mais elle ne pleurait pas, malgré les blessures. Tomir le jugea forte et courageuse, mais il essaya de chasser tout cela de son esprit. Regrettait-il de l'avoir sauvée ? Non.

"- Tu m'as suivi pour je ne sais quelle raison. Mais je pense que je ne suis pas la seule source des blessures que tu as. Tu dois trop garder ce que tu ressens, à vouloir paraître forte. "


Il soupira, puis, avec un regard presque humain, il posa des yeux doux sur elle, et se contenta de murmurer.

"- J'ai été ainsi, moi aussi. Mais j'ai fini par retirer l'illusion qui résidait sur moi. Et je suis devenu fort. Alors, essaye de devenir forte, toi aussi. Tu en es surement capable. Vu ce que tu as fait à Yuki".


Il partit d'un léger rire, s'étonnant lui même, puis se détourna de Chika. Il avait un comportement vraiment étrange. Il aurait du la mette au tapis, et l'envoyer chier; au contraire il s'était révélé, avait deviné des choses sur elle aussi, et ils avaient eu une sorte d'échange muet, de haine et de compréhension. Il ressentait un sentiment de calme inédit. Etait-ce à cause d'elle ? Son sang bouillonnait encore de sa haine, mais au fond, il n'avait plus mal. Il secoua la tête, faisant tomber des mèches dans ses yeux. Quelle fille étrange...
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyDim 9 Nov - 22:56

A voir cette scène, c'était tellement drôle. Et du n'importe quoi. Elle, s'aventurer ici ? Faut-il vraiment être givré, pour ne par ne pas dire cinglé ? Mais qu'est-ce qui lui passait par la tête ? L'envie de découvrir de nouvelles choses, comme tout le monde non ? Marre du train train routinier. Besoin de souffler, besoin d'aventure. Besoin de s'exprimer. Ce n'est pas ici qu'elle trouverait cela. La preuve.

Sa joue à présent rougie, la nippone avait peur qu'il lui renvoie le coup qu'elle venait de lui porter. Mais au lieu de cela, il se frotta simplement la joue. Souriant, il l'a regardait, ne montrant à cette heure, aucune faiblesse. Comme toujours, il l'a narguait. Comme toujours, il aimait cela. La voilà maintenant désarmée, lui jetant juste une insulte. De plus belle, il se moquait. Mais ce qui changea à d'habitude, fut la force qui l'entraîna contre un mur. Bloquer contre celui-ci, Tomir venait de l'a pousser. Ses deux mains étaient posées contre le mur, de façon à ce qu'elle ne puisse pas « s'enfuir ». Ses yeux se posèrent dans les siens. Elle ne détourna pas ce regard. Il était à la fois très charmant, mais d'autant plus détestable.

« Tu n'as plus rien d'autre à dire ? Tu n'as rien d'autre à me cracher au visage, t'es calme, c'est bon ? Non contente d'être sauvée par moi, faut que tu viennes m'emmerder chez moi ? J'aurais jamais cru les filles aussi chiantes et collantes... Apparemment j'ai touché tes points faibles. Mais je ne frappe pas les femmes. Ni les êtres faibles. Ou du moins j'essaye. »

Une pointe d'ironie s'illumina subitement dans les yeux de la nippone. Il ne frappait ni les filles, ni les faibles ? La bouche de la jeune fille s'ouvrit doucement mais aucun mot n'en sortit. A l'instant, elle avait juste envie de lui dire « menteur ». Mais à quoi bon continuer à vouloir chercher la bagarre ? Elle l'avait comprit, il n'en avait rien à faire qu'elle soit fille où non. Ses paroles étaient juste une justification. Il l'a frapperait si elle continuait. Durant une seconde, alors qu'elle commençait à voir de plus en plus flou, Tomir lui semblait changer d'image. Sûrement son imagination car aussitôt, il avait reprit son air hautain.

Se dégageant, il frappa le mur. La jeune fille eu un petit sursaut et fit une légère grimace. L'espace d'un instant, elle avait en effet cru que ce coup lui était destiné. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle ne pu apercevoir que le champ libre devant elle, et une main ensanglantée. Il saignait. Pourquoi avait-il fait cela ? La jeune fille essuya enfin ses yeux d'un revers de manche. Et sans comprendre pourquoi, alors qu'elle fermait les yeux pour ne pas en voir d'avantage, il lui dit :

« Tu m'as suivi pour je ne sais quelle raison. Mais je pense que je ne suis pas la seule source des blessures que tu as. Tu dois trop garder ce que tu ressens, à vouloir paraître forte. »

Relevant la tête pour arriver à croiser ses yeux, la mine triste et à la fois le regard vide, elle le regardait, sans trop comprendre ce qu'il venait de lui dire. En réalité, si, elle l'avait comprit. Mais elle ne voulait pas comprendre. Vous savez, ces mots que l'on vous met en face et qui vous caractérise parfaitement peut vous mener à verser des larmes sans tristesse. Là, c'était bien le cas. Soupir. Soudain, un regard plus doux, plus chaleureux se posa sur elle. Doucement, il lui murmura :

« J'ai été ainsi, moi aussi. Mais j'ai fini par retirer l'illusion qui résidait sur moi. Et je suis devenu fort. Alors, essaye de devenir forte, toi aussi. Tu en es surement capable. Vu ce que tu as fait à Yuki. »

Les mots lui manquaient. Que répondre ? Lui dire qu'il avait tort, le repousser et partir en courant. Voilà ce qu'elle aurait dû faire. Mais là, la faiblesse se faisait trop grande. Où était-elle ? Qui était-elle ? A cet instant, plus rien n'existait. C'était comme-ci elle n'était plus seule à porter le monde. Quelle drôle de sensation. A la fois léger, ne pouvant s'empêcher de laisser des larmes couler malgré le manque d'émotions. Se détournant d'elle, à nouveau, elle n'eut que pour geste de lui attraper le bras. Mais avant qu'il puisse l'a frapper où quoi que ce soit, elle laissa sa tête s'abandonner contre lui. Ses jambes tremblaient. Oui, elle avait eu drôlement peur. Et ce n'était pas finit.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyDim 9 Nov - 23:12

Elle paraissait si triste et si désarmée ! Son poing le lançait, il saignait, mais peu lui importait les douleurs physiques. Il voyait qu'elle était entre deux feux. Elle voulait partir. Après elle devait pendre sa décision, il lui laissait le champ libre - sans comprendre pourquoi exactement. Peut-être parce qu'il avait pitié d'elle, qui n'était qu'un reflet dans sa mémoire de l'être faible qu'il avait été fût un temps ?

Alors qu'il avait fait un pas en direction de ses collègues, une main agrippa sa manche, et il fit volte face par réflexe. Il sentit quelque chose contre lui et faillit la repousser par pur réflexe. Il n'avait jamais aimé qu'on le touche, ni qu'on soit trop près de lui. Mais avant qu'il eut pu faire un geste, elle était là, dans ses bras, tremblante, à pleurer. Il se sentit paniqué, perdant le contrôle de la situation. Merde !

"- Hey... Tu...Ne pleures pas ! Tu...Je..."

Il en bégayait. Tellement étonné par ces larmes qu'il sentait humidifier son tee-shirt noir, il tapota maladroitement l'épaule de Chika. Qu'est-ce qu'il pouvait faire ? L'idée de vouloir faire quelque chose s'opposa à son habitude renfrognée froide et indifférente. Pourquoi s'occuper d'elle ? Il l'avait déjà sauvée, il allait pas faire les nounous ! Poussant un léger soupir, le côté sauveur le gagna contre l'autre côté rebelle. Se penchant un peu, il passa son bras derrière les genoux de Chika et la souleva dans ses bras. Elle était assez légère, et il la porta sans difficultés. L'air un peu gêné, il la porta jusque dans ses appartements, dans les ruines du premier étages. Au moins, là-bas, il n'y aurait plus la vingtaine de regards plantés sur eux.

Il monta les escaliers derechef, puis entra dans sa chambre et referma la pote d'un coup de pied, puis la déposa sur le matelas à terre. C'était ni très luxueux ni très propre mais c'était accueillant et disposé au sud, de ce fait le soleil inondait la chambre. Allant se poser le dos au mur, il était on ne peut plus gêné. Il ne pu s'empêcher de mettre une cigarette entre ses lèvres et de l'allumer. Il avait fait face à toutes sortes de situation, mais jamais à une comme celle-là. Lui qui avait toujours voulu se tenir loin des femmes, il commença à penser qu'il avait eu raison jusqu'alors.

"- C'est moi qui t'ai fait pleurer ?


Tomir ne comptait pas spécialement s'excuser, mais il tenait à savoir la raison de ces larmes qui l'avaient, il ne savait pourquoi, aussi fortement chamboulé. Les femmes avaient-elles d'aussi grandes capacités lacrymales ? Ca en devenait effrayant ! Expirant une bouffée de fumée, il reposa son regard sur la Chika. Loin de tous, il pouvait se permettre de perdre cet air froid et arrogant, bien que son visage resta impassible, de marbre. Il retira une nouvelle bouffée de tabac. Il fumait depuis l'âge de 12 ans, et depuis il ne fumait que quand il ressentait une grande nervosité. Cette fille le mettait dans tous ses états, bien qu'il ne le montra pas. Etonné, surpris, violent et furieux, chamboulé et presque triste...En quelques minutes, il était passé par tout cela ! Le contre-coup était dur pour celui qui se vantait d'être si fort... Il eu un sourire amusé envers lui-même. Avait-il vraiment la force qu'il croyait ? En un sens, Chika était plus forte que lui... Pourquoi l'avait-elle arrêté alors qu'elle pouvait partir ? Sans comprendre pourquoi, il eut peur de poser cette question, et garda le silence, cigarette au bec, l'air pensif.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyMar 11 Nov - 21:11

Que représentait-elle donc pour lui ? Un vague souvenir de son ancien « lui », une fille sans intérêt ? Mais en vue de ses actes, il y avait forcément quelque chose en elle qui faisait que Tomir réagissait différent de d'habitude. Cela se voyait très bien. Ses airs de grand méchant devant elle, mais pourtant, de moins en moins sûr de lui. Et quant à elle, Chika était un peu perdu. Avoir vécu au moins une fois cette sensation de se reposer sur quelqu'un, c'est tellement agréable qu'on en devient vite dépendant.

Et la voilà se reposant dans ses bras. C'était une étrange sensation. Comme-ci tout venait de partir en fumée. Plus rien. Juste une chaleur, bien que ce n'était sûrement pas la personne adéquate. De toute façon, dans des moments pareil, on s'accroche à la première personne qui passe, même si c'est la pire de tous.

« Hey... Tu...Ne pleures pas ! Tu...Je... »

Le voilà, lui aussi, complètement dépassé par la situation. Ne sachant que faire. Il avait perdu sa mine de grand méchant loup et était devenu lui aussi, un être humain. Un homme de sentiments ? Une main tapotait maladroitement son épaule. Si Chika n'était pas autant entrain de mouiller le t-shirt de son compagnon, elle aurait sûrement sourit. Finalement, un bras tout entier vint l'a saisir au niveau des genoux. Il l'a souleva, sans difficultés apparentes.

Elle ne dit rien, aucune objection sur le geste qu'il était entrain de faire. Au contraire, la jeune fille s'accrocha le plus fort possible au cou du jeune homme. Tout en nichant sa tête dans son cou, elle entoura ses bras autour de sa nuque. Tandis qu'il l'a portait, Tomir l'emmena dans ce qui pouvait sûrement être son logis. La nippone fut déposé sur un matelas, tandis que lui s'adossa contre le mur le plus proche. Essuyant de nouveau son visage d'un revers de manche, Chika releva vraiment la tête lorsque l'odeur de la cigarette vint lui titiller les narines.

« C'est moi qui t'ai fait pleurer ? »

Le cul entre deux chaises, la jeune fille n'arrivait pas à discerner ce qu'elle ressentait. C'était un mélange entre de la gêne et de la rancœur. Il posa les yeux sur elle, qui désarma de nouveau la jeune fille. Elle tourna la tête. La gêne l'emportait.

« Non »

A moitié sincère, après ce qui venait de se passer, elle n'allait sûrement pas se montrer docile. Et puis, il n'était non plus très facile à vivre. Enfin, à ce qu'elle avait pu en apercevoir. Désespérant. Tout deux plus têtu l'un que l'autre, lequel aurait le dernier mot ? Cela pourrait sûrement en devenir un jeu. Finalement, dans cette sensation de n'être qu'une incapable, elle détourna les yeux vers son interlocuteur. Tomir avait un pensif. Penchant la tête sur le côté, elle le regardait.

« A quoi tu penses ? »
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyMar 11 Nov - 21:41

La cigarette entre ses doigts s'étirait en des volutes grises de fumée, une odeur douceâtre qui avait le don de le calmer en même temps que l'intoxiquer. Combien de fois on lui avait dit d'arrêter de fumer ? Il ne les comptait plus. Mais il refusait : c'était sa seule bouée dans l'océan de ses sentiments confus, la chose qui lui permettait de ne pas perdre pieds et de calmer ses nerfs - autrement qu'en frappant les autres.

« Non »

Bon au moins elle ne pleurait pas à cause de lui, sinon elle n'aurait pas manqué de lui balancer à la gueule qu'il était un immonde connard qui la faisait pleurer. Il poussa un soupir, extirpant de ses narines un nuage de tabac, puis regarda par la fenêtre le ciel qui se voilait de nuages. Il réalisa que dans cette ville, son père, richissime homme d'affaire, régnant sur l'économie de ce pays, était proche de lui. Proche du destin que Tomir allait lui faire connaître, après de longues explications douloureuses surement.

« A quoi tu penses ? »

La voix le sortit de sa rêverie macabre, et il secoua la tête. Il jeta sa cigarette qu'il éteignit d'un coup de pied, puis s'approcha quelques peu de Chika, respectant une certaine distance méfiante cependant.

"- A mon père."

Encore une fois, sa franchise l'étonna. Quel besoin il avait de dire la vérité à cette fille ?! Il ne comprenait pas. Il était aussi perdu qu'elle, mais au moins lui ne le montrait pas. Il se demanda ce que les êtres humains cherchaient ainsi dans l'amour. La complicité ? Tss... Ce n'était qu'un sentiment égoïste qui était réalisé par le fait que l'autre prenait soin de vous comme vous le vouliez, répondait à vos désirs et attentes. Il n'avait que lui-même pour répondre à ses propres attentes. Il ne pouvait compter que sur lui-même - et accessoirement ses Yakuzas.

Un geste lui échappa alors qu'il s'était encore rapproché sans le réaliser. Sa main se leva lentement et alla cueillir une larme sur la joue de Vjika. Quand il fit ce qu'il venait de faire, il retira sa main, comme si il s'était brûlé et se détourna. Il alla se percher sur la fenêtre, une jambe pendant dans le vide. Ils n'étaient qu'au premier, il ne se ferait pas mal si il tombait. Alors qu'il se tournait vers Chika, la bouche entrouverte, la porte s'ouvrit, sur un visage féminin. La soeur de Ai, Torû.

C
ette dernière entra, puis remarqua enfin Chika assise sur le lit. Elle pinça les lèvres, en une moue plutôt mécontente, ses yeux allèrent de droite à gauche, passant de Chika, à Tomir puis l'inverse. Elle décida d'ignorer Chika et s'avança d'un pas fébrile vers Tomir. Elle s'arrêta à distance respectueuse, sachant combien il pourrait être violent avec elle si elle s'approchait plus.

"- Ai m'a dit que tu étais là. Il n'avait pas dit qu'il y aurait..."

Elle ne finit pas sa phase, son ton avait été froid et cinglant, comme si elle voulait nier l'existence de Chika. Tomir poussa un soupir, les mystères féminins et lui ça faisait trois. Il se redressa et sourit à Torû.

"- Que me voulais-tu, Torû ?
- Te dire que... Moi et Ai nous... "


Elle lança un regard évocateur à Chika, comme si elle était de trop. Tomir lui fit signe de continuer, et Torû sembla outrée : qui était-elle pour que Tomâ accepte sa présence, et fasse signe de tant de confiance ? Elle haussa les épaules, puis hésita.

"- Je t'appellerais plutôt. "

Le ton était supérieur, comme si elle jugeait que le fait d'appeller Tomir faisait d'elle une personne importante à ses yeux. Tomâ haussa les épaules, vaincu d'avance. Il préférait ne pas se montrer trop méchant envers la soeur d'un de ses Yakuzas, surtout de Ai. Et puis, Torû ne le dérangeait pas. Elle n'était pas son amie, mais sa présence ne le rendait pas aussi confus qu'il l'était avec Chika. Torû se tourna vers Chika, puis, les mains sur les hanches, prononça une phrase qui laissa sur le visage de Tomir une expression d'hébétude profonde. La jeune fille eut un reniflement méprisant en disant sa phase d'une manière glaciale.

"- Tu es la petite amie de Tomir ? "


* Hein ?! * fut la seule pensée qui traversa l'esprit de Tomir, les yeux écarquillés, il laissa même échapper sa cigarette de ses doigts, trop ahuri pour que ses doigts la retiennent. C'était quoi ce délire ?!
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyMar 11 Nov - 22:10

Visiblement, il avait mit les deux pieds dedans. Le « non », simple et direct que venait de lui lancé la jeune fille, malgré qu'un peu en retard, lui avait faire croire en ce mot. Il soupira, tandis qu'une fumée blanche sortait de ses narines, tel un taureau en rage. La jeune fille haussa les épaules. Après tout, elle lui en voulait quand même. Bien que ses sentiments étaient à présent confus. N'empêche qu'elle continuait de le dessiner dans les moindres détails. De cela, elle put même déduire qu'il était plutôt pensif, et différent de tout à l'heure.

Soudain, à cette question, le jeune homme détourna le regard vers elle, puis écrasa sa cigarette de son pied. Il s'approcha alors dangereusement d'elle. Chika eu un geste de recul, mais assise, presque allongée, elle était moins rapide. Que lui voulait-il ? Qu'allait-il lui faire ? Elle préférait fermer les yeux plutôt que d'assister elle-même à cette scène. Mais au final, de simples mots inoffensifs sortirent de la bouche du garçon.

« A mon père. »

La jeune fille rouvrit les yeux puis regarda de nouveau Tomir. Elle arqua un sourcil. Quelques minutes encore il était sur le point de l'a frapper, et là... Et là... Il était gentil. Sincère. Plus rien n'avait de sens. Elle ne savait guère quoi penser. D'autant plus qu'elle lui avait laissé sous-entendre sa gratitude, mais aussi son attirance pour lui. Rien qu'à repenser à cela, la jeune fille devint rouge comme une tomate et eut une grande envie de se cogner la tête contre le mur.

Les yeux encore mouillés malgré cela, elle put sentir une main se poser sur sa joue. Il était là, en face d'elle. Jamais il n'avait eu son visage aussi proche du sien. Chika était sur le point d'exploser. Elle déglutit. Puis sans broncher, elle réalisa qu'il venait d'essuyer, aussi romantique soit-il, une larme. Aussitôt, il retourna sur son perchoir, l'ignorant de nouveau. Cette sorte d'aura s'était estompée. La jeune fille baissa la tête, ne comprenant plus rien.

Soudain. Le semblant de porte s'ouvrit pour laisser place à une fille. Cette dernière l'a dévisagea, avant d'en faire autant sur Tomir, ainsi de suite. Puis, elle s'avança vers lui, l'ignorant complètement sur son passage. Soupir. Alors qu'ils parlaient tous deux, et encore, si l'on pouvait appelé cela conversation, Chika n'eut pas de mal à comprendre qu'elle était de trop. Tant pis, trop égoïste pour partir, elle resta planté là, s'asseyant contre le mur, toujours sur ce matelas. Jusqu'à ce que cette fille se retourne vers elle, et lui demande :

« Tu es la petite amie de Tomir ? »

De grands yeux ronds, voici la seule réponse que Chika pu avoir. Avant d'ajouter quoi que ce soit, elle détourna les yeux sur Tomir et remarqua son air complètement hébété. L'envie de rire l'a prit, mais elle s'arrêta tout de suite. Faisant mine de toussoter, elle daigna enfin à répondre, d'humeur plutôt amusée.

« Tu es jalouse ? »

Question en guise de réponse. Que cette scène était soudain devenu si amusant. Mais Chika n'en avait pas finit là. Le torse bombée, elle avait une envie folle de faire sortir tout ce qui restait coincé à l'intérieur. Et c'est sûrement cette pauvre fille qui allait tout prendre. Mais pour l'heure, laissez là donc savourer la tête qu'elle faisait, pour cette réponse plutôt cassante.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyMar 11 Nov - 22:24

Il restait là. Il avait sorti une deuxième cigarette qu'il s'était apprêté à allumer, mais elle lui était tombée des mains, au vu de la question qu'il n'aurait jamais imaginé sortir des lèvres de Torû. Les deux jeunes femmes se toisaient, en chien de faïence, et il eut presque peur. Il secoua la tête, rougissant. Mais c'était quoi cette arnaque ? En plus, il fallait que juste à ce moment la situation lui échappe et qu'il ne puisse pas contrôler ses joues qui avaient virées au rouge feu.

« Tu es jalouse ? »

Alors là il était comme deux ronds de flans. Il n'osa pas la regarder droit dans les yeux, mais il ne comprenait plus rien. Il sentit le regard de Torû sur lui, et le rouge de ses joues ne devait pas arranger la situation. Il vit Chika qui toisait la jeune fille, le torse bombée. Il se faisait des iées, ou elles semblaient se battre pour lui ? Il rejeta cette idée : qui se battrait pour lui ? Il eut presque envie de rire, envie qui s'estompa aussitôt.

"- Jalouse de toi ? Laisse moi rire. Tomir... Tu sors avec elle ? Je peux pas y croire. Tu lui trouves quoi exactement ? Elle a rien pour elle ! "

Tomâ resta là, ne sachant que dire, que faire. Ses yeux habituellement si froids respiraient la panique, et il passait de Torû à Chika. Il secoua la tête, comme pour sortir d'un mauvais rêve. L'idée de tout expliquer à Torû lui vint.

Mais aucun son ne sortit, tellement sa gorge était sèche. Il vit Torû faire une mine désabusée, puis se tourner vers Chika de nouveau. Il ramassa sa cigarette, et l'alluma d'une main qui eut un tremblement convulsif. Lui,vierge de toute relation amoureuse, ne s'était jamais vu casé. Il ne voulait pas de petite amie! Mais pourquoi ne pouvait-il pas exprimer cette idée à voix haute ? Avec toute la volonté du monde, il réussit à dire un :

"- Ecoute Torû...
- Non ! l'interrompit-elle. Tu ne peux pas sortir avec elle, alors qu'il y a 6 mois que je flirte avec toi et que
- Nous ne flirtons pas ! "

Il avait presque crié cette fois. L'idée que Chika pu croie qu'il avait flirté avec Torû le gêné, mais il pensa que c'était juste pour qu'elle sache la vérité, rien à voir avec le fait qu'elle eut cru qu'il n'était plus célibataire.

"- Torû... Nous ne flirtons pas, répéta t-il plus doucement. Mais ce nest pas ce que tu crois entre Chika et moi...
- Il y a déjà trop de choses !"


Tomir grimaça. Mais merde ! Il venait de la jeter le plus gentiment possible et elle revenait au galop. Il fallait qu'il fasse quoi ? Il ne pouvait pas lui mentir, mais bon... Il jeta un regard presque paniqué à Chika, et pour la première fois, une lueur s'alluma dans ses yeux : il avait besoin d'aide là), et vite, et à la lumière dans les yeux de Torû il imagina qu'elle pourrait être capable de se jeter sur lui et de le forcer à la tenir dans ses bras et à l'embrasser - ce qu'elle avait déjà essayé, mais cette fois il ressemblait plus à un légume qu'autre chose, et il ne pourrait surement pas la repousser comme il l'avait fait pas le passé.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyMar 11 Nov - 22:50

Tomir était devenu aussi rouge qu'elle avait pu l'être quelques secondes avant lui. Mais Chika n'y prêta pas plus d'attention. Pour l'heure, c'était cette fille qui l'a gênait. Elle avait ses grands airs. Elle qui avait l'air tellement plus proche de lui qu'elle. A cette pensée, la nippone se releva enfin, dégageant sa frange qui tombaient devant ses yeux sur le côté.

« Jalouse de toi ? Laisse moi rire. Tomir... Tu sors avec elle ? Je peux pas y croire. Tu lui trouves quoi exactement ? Elle a rien pour elle ! »

Là, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Chika sentit de nouveau ses joues rosir, mais cette fois-ci, ce n'était pas pour la même raison. L'envie de lui coller son poing en pleine figure ne manquait pas. Mais les mots étaient souvent bien plus douloureux que la violence physique. Et puis apparemment, elle s'était aventurée dans une zone fragile.

Sourire.

Alors qu'elle allait répondre, Tomir se mêla à leur conflit. Après leur petite conversation, étalage de choses au clair, ils avaient laissé Chika complètement en dehors. Ils parlaient d'eux. Elle parlait apparemment de ce qu'elle croyait. Voilà qui était une bonne arme pour lui renvoyer la pierre. Depuis tout à l'heure, cela l'a démangeait. Et lorsque l'occasion arriva, Chika n'hésita pas une seconde pour prendre la parole.

« J'ai touché la corde sensible on dirait... Tu n'as pas l'air de comprendre ce que dis Tomir, alors laisse-moi t'expliquer plus clairement. »

Silence.

« Il n'en a rien à faire de toi, tu crois vraiment qu'il est le genre de mec à vouloir d'une chieuse comme toi ? Regarde-toi, tu fais une crise alors que je suis en sa présence. Mais qui pourrait supporter de la jalousie pareille ? »

Ce fut long. Et encore, ce n'était pas finit. La jeune fille prit une longue inspiration avant de continuer. Intérieurement, elle jouissait. C'était tellement bon de pouvoir se libérer et de calmer ses nerfs sur quelqu'un. Et sous les yeux d'un garçon auquel elle s'était attachée, sans vraiment comprendre pourquoi.

« Puis écoute un peu ce qu'il te dit, si tu tiens à lui. Il n'y a rien entre lui et moi. Alors arrêtes tes films. »

Et voilà, tout ce qu'elle ruminait depuis tout à l'heure venait de sortir d'un traite. Fière d'elle, Chika ne put s'empêcher d'exposer un petit sourire en coin. Tant bien moqueur qu'ironique. Elle avait retrouvé un semblant de forme. Et ce, grâce à cette fille ?
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyMar 11 Nov - 23:05

Tomir observait la scène, médusé. Il essayait tant bien que mal d'exprimer tout ce qu'il pouvait, mais il n'y arrivait pas. Il voyait Torû, là, prête à faire n'importe quoi pour faire du mal à Chika - ce qu'il ne voulait pas, il en était sûr

Et il écouta alors Chika faire redescendre sur terre la jeune fille. Il n'avait pas mal pour elle, il était bien qu'elle arrête enfin de rêver, même si il s'en voulut de ne pas avoir pu lui dire lui même. Il était soulagé et en même temps il sentait encore le conflit entre les deux jeunes femmes. Mon dieu, n'était-il qu'un trophée ? Quel bien piètre prix, alors...

Tomâ écouta les théories de Chika. C'était vrai qu'il ne supporterait pas la jalousie maladive de Torû, et qu'être ainsi comme dans un carcan ne lui plairait pas, mais d'un autre côté il se sentait un peu flatté. Puis, soudain, la phrase lui fit mal, mais il rejeta cette douleur absurde, incertaine.

« Puis écoute un peu ce qu'il te dit, si tu tiens à lui. Il n'y a rien entre lui et moi. Alors arrêtes tes films. »

Il n'y a rien entre lui et moi. Cette phrase résonnait, simple vérité absolue. Oui. Il n'était qu'un simple Yakuza, ayant faillit la frapper. Elle avait pleuré sur son épaule et basta. L'image de tout à l'heure, peu avant qu'ils ne soient interrompus, lui revint : le toucher tiède et doux de sa peau sur celle de Chika. La larme qui avait roulée, qu'il avait prise contre son doigt comme une perle. Les joues rouges, il hocha la tête, comme pour approuver, et murmura.

"- Il n'y a vraiment rien, tu me connais, je ne suis pas du genre à être sociable au point de prendre une petite amie.

Et pourtant, il avait une douleur soude au coeur. Chika avait de grands air fiers, triomphante. Il la comprenait, elle venait de rabâcher le caquet de Torû qui, les larmes aux yeux, ne s'empêcha pas une seconde de plus de lui sauter dans les bras pour montrer son soulagement. Tomir la laissa faire, mais au contraire de Chika, pas de tape douce ni d'étreinte. Il ne voulait pas, il ne souhaitait pas tenir ce corps ans ses bras, et il ne ressentait pas le même calme que la jeune fille lui avait conféré un peu plus tôt.

"- Laisse-nous maintenant.

Torû hocha la tête, fit un sourire mesquin à Chika histoire de dire " c'est le mien" et partit, avec des enjambées grandes et fière. Une fois la porte claquée, Tomir se laissa choir contre le mur, le visage penchée en arrière, les yeux fermés. Son air exprimait l'exaspération la plus totale. Quel fourbi !

"- Tu l'as remise à sa place, je n'aurais pas pu le faire à cause de Ai, mais c'est bien ce que tu as fait.

Il ressentais une sorte de dette envers Chika qui l'avait sorti d'un bien mauvais pas, mais n'osa pas l'avouer à cette dernière. Ca aurait trop ressemblé à des remerciements, et il était sûr qu'elle en aurait tiré une grande fierté.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyMer 12 Nov - 0:09

Un miroir. Un renvoi. A cet instant, alors que Tomir approuvait les paroles de Chika, elle sentit son cœur se serrer comme jamais. Une douleur atroce. C'était, comme s'il allait sortir de sa poitrine. Et pourtant triste réalité, mais, il n'y avait rien entre eux. Quel était donc cette incertitude ? Pourquoi, alors qu'elle venait de l'assurer, à cette fille, Torû, mais aussi à elle-même, lorsque Tomir reformula ce qu'elle venait de dire, elle se sentit comme poignardée ? Pourquoi ?

Ce n'était pas finit. Peut-être aurait-elle dû dire qu'ils étaient ensemble, si c'est pour assister à un tel spectacle. La voilà se jetant dans les bras de Tomir. Chika les regarda un instant. Rien que ce geste. Rien que cela, elle détourna le regard, se mordant la lèvre inférieur afin de s'empêcher de laisser de nouvelles larmes couler. Après tout, elle venait de triompher sur cette fille, alors craquer devant elle aurait été comme-ci elle n'avait jamais rien dit. Ô Dieu seul savait combien c'était dur.

« Laisse-nous maintenant. »

A ces moments, Chika tendit l'oreille puis se retourna vers ce pseudo-couple. Un instant de plus et elle aurait vraiment craqué. Sachant que derrière elle se tenait une étreinte entre cette fille et lui. Reprenant cette mine fière, notamment lorsque Torû passa devant elle en l'a toisant, avant de passer le pas de la porte. Ouf, elle était partit. A la limite de pleurer. Au bord des larmes, la nippone se retourna vers Tomir. « Dis quelque chose » pensa-t-elle. Elle ne voulait pas croire qu'il puisse vraiment y avoir cette réalité. Celle du rien.

« Tu l'as remise à sa place, je n'aurais pas pu le faire à cause de Ai, mais c'est bien ce que tu as fait. »

Finalement, elle aurait préféré qu'il se taise. Mais c'était sûrement la première fois qu'il l'a remerciait. C'était peut-être bien partit pour en dénicher quelque chose. Ô que de diableries. Chika était bel et bien une fille digne de ce nom. Malice dans les yeux, elle regarda Tomir. Cette tristesse c'était de nouveau envolé. Comme le jour et la nuit. Après que cette pensée eut traversé son esprit, elle ne pouvait qu'avoir ce petit sourire en coin.

« Tu me dois milles remerciements là. Mais bon, j'suis pas du genre à te dire, à genoux avec un "merci maîtresse" ! »

Bien que l'idée ne lui déplaisait pas. Chika pensait tout de même à quelque chose de plus sérieux. Après tout, son statut de voyou, il devait se montrer brave, et chevaleresque. Alors ce genre de petites moqueries, quoi qu'un peu mignon, ce n'était pas pour lui. Mais la nippone n'en dit pas plus. Il fallait bien qu'il devine ce qu'elle avait derrière la tête, sachant qu'il devait sûrement penser la même chose. Sinon, il ne serait pas Yakuza digne de ce nom !
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyMer 12 Nov - 19:27

Avait-il rêvé ou Chika s'était-elle détourné quand l'étreinte de Torû se faisait étau autour de son torse ? Il repensait aux paroles prononçées, qui voltigeaient dans sa tête, douloureuses sans qu'il sache pourquoi. De toute façon il ne voulait pas savoir pourquoi, l'ignorance avait parfois du bon...

Une fois la jeune fille partie, la pression dans l'air sembla s'alléger. Il extirpa une bouffée de sa cigarette, et observa Chika qui lui rendait un regard amusé, lui demandant presque de parler. Il resta silencieux, méditant sur ce qui venait d'être dit. Il allait sans dire que Chika venait de lui rendre un grand service, sauvant son honneur et son amitié avec son Second. Il lui devait une fière chandelle, ce que la jeune fille sembla considérer comme une bonne chose, devinant aisément les pensées de Tomir.

« Tu me dois milles remerciements là. Mais bon, j'suis pas du genre à te dire, à genoux avec un "merci maîtresse" ! »

Tomir faillit s'étrangler, émettant un rire presque cristallin, un rire d'argent. Il se sentait à l'aise, il n'avait pas besoin de son masque froid, sans qu'il pu comprendre pourquoi, il savait qu'il pouvait être détestable et immonde, et pourtant gentil, et que Chika pourrait l'accepter - mais il rejetait ce genre de pensée. Il eut le même sourire amusé que Chika, puis s'approcha d'elle à pas feutrés, pour faire une révérence ironique, incliné en avant, son bras droit tendu tel un chevalier servant.

"- Goshoujin-sama, Maîtresse...Ma vie est entre vos mains... Vous pouvez faire un souhait, il sera réalisé sur l'heure par votre Bon Génie...."

Puis, plus sérieusement, il planta quelques instants ses prunelles sombres dans les yeux de Chika. Il reprit sans le vouloir un air grave et froid, et continua sur la même lancée, même si il se retrouvait à l'opposé de ce qu'il souhaitait être - une sorte de héros prêt à tout pour garder l'honneur d'une promesse, lui qui n'était pas digne de confiance.

"- Que souhaites-tu de ma part, Chika ? J'accéderais à ta requête, car c'est une sorte de promesse, une dette que je te dois..."

Sur sa vie ? Peut-être pas. Il ne savait pas ce qu'elle lui demanderait, n'en avait aucune idée. Elle semblait assez saugrenue comme fille, et il imagina énormément de choses. Il grimaça, se redressant et finissant sa cigarette. Il préféra arrêter d'imaginer les divers scénarios possibles, et attendit, mi nerveux mi amusé. Il n'était pas sûr que les Yakuzas en bas prennent cela au sérieux, qu'ils acceptent sa décision, mais peu lui importait. Chika lui avait évité une confrontation brutale avec Torû, où il aurait été maladroit de s'aventurer, lui qui était impossible d'aligner deux mots quand il s'agissait de parler d'amour et d'illusions romanesques. Alors si il avait dû éconduire la jeune fille, cela aurait tourné au drame, malgré ses bonnes intentions.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyJeu 13 Nov - 0:28

Que venait-elle d'entendre ? A cet instant précis ? N'était-ce pas un presque-rire de la part de Tomir ? De grands yeux ronds. Voici comment avait pu réagit la jeune fille à la vue de ce spectacle. C'était la première fois qu'elle assistait à cette réaction venant de ce garçon. L'ambiance c'était quasiment détendue, une nouvelle fois. Sourire. N'était-ce donc pas plus agréable ainsi ? Intérieurement, Chika pu ressentir comme une chaleur sur son cœur. Comme du bien-être. Enfin presque. Il s'approcha de nouveau d'elle. Comme au beau milieu d'une scène de théâtre, avec de grands gestes afin que le public assiste aux moindres détails, il s'inclina, le bras tendu vers elle, tel une allure chevaleresque dont elle l'avait elle-même imaginé quelques secondes auparavant.

« Goshoujin-sama, Maîtresse...Ma vie est entre vos mains... Vous pouvez faire un souhait, il sera réalisé sur l'heure par votre Bon Génie.... »

Rêvait-elle ? C'était donc la première fois qu'il agissait de la sorte. Était-ce donc cela, le réel Tomir ? Pas cette tête de bois que vous avez envie de frapper dès le premier regard ? C'était une sensation agréable. L'impression, dans un sens, qu'elle avait eu raison de le suivre. Au final, elle ne devait pas regretter d'avoir agit de la sorte. Tant que c'était pour voir une telle chose. Si étrange, si envoutant.

Mais cette ambiance s'arrêta bien trop vite, car aussitôt après avoir amusé la jeune fille de la sorte, Tomir reprit son air grave et sérieux. Presque froid, notamment lorsqu'il l'a regarda pupilles dans pupilles. Mais cela ne l'a choqua pas. Après tout, elle commençait à s'y habituer, mais aussi parce que ce qu'il ajouta étant on ne peut plus sérieux.

« Que souhaites-tu de ma part, Chika ? J'accéderais à ta requête, car c'est une sorte de promesse, une dette que je te dois... »

Finalement, la chose n'était pas si grave que cela en avait l'air. Il était bel et bien sérieux dans cette dette qu'il lui devait. Un instant, la nippone aurait voulu répondre « je ne souhaite rien », mais la malice l'a rattrapa bien vite. Une idée lui traversa l'esprit. Une vengeance ? Peut-être bien, mais dans un sens tellement plus amusant. De quoi rabaisser Tomir au même pied d'égalité que la jeune fille. Sourire. Amusée par les tours que pouvait lui jouer son esprit, elle ne quitta pourtant pas cette idée et ne tarda pas à en faire part à son « ami ».

« Hum... » fit-elle en faisant semblant de réfléchir « Je voudrais que tu deviennes mon animal de compagnie ! »

Sérieuse ? Très. Il pourrait le prendre mal, mais pourtant, l'a suivre, l'aider, l'a secourir, et tellement d'autres choses. Voilà où elle voulait en venir. Un parfait garde du corps, non seulement qui l'attirait, mais aussi très tête de mule. Le plan parfait. Toujours aussi amusée par ses paroles, très vite, la jeune fille fit le rapprochement avec le fameux film « bodyguard ». Le garde du corps et la femme de bonne famille qui tombent amoureux. Alors qu'elle était en plein film, elle ne faisait même plus attention à ce pauvre garçon qui devait être outré par sa demande.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptySam 15 Nov - 16:54

Tomir attendait doucement la réponse de la part de Chika. Il avait envie de sourire, amusé par la tournure que les évènements avaient pris. Il ne se serait pas douté que tout cela aurait une telle ampleur quand il l'avait sauvé ou qu'il l'avait revue - et rejetée ! - quelques plusieurs heures plus tôt. Le voilà qui lui devait une dette, une promesse. Une faveur... Il se recula d'un pas, cessant sa mascarade théâtrale, et aspira une nouvelle bouffée de fumée, sans pouvoir imaginer la réponse de Chika qui finit par venir.

« Je voudrais que tu deviennes mon animal de compagnie ! »

Instant de flottement, où il pense avoir mal compris. Un... Animal de compagnie ?! Un simple Petto ?! Il l'observa, et il vit son regard un peu au loin. La voilà qui l'imaginait déjà rabaissé au rang de simple chien, à la servir ! Il s'offusqua, grimaça, fût sur le point de hurler un " hors de question" rageur et sans appel. Pourtant, ce ne fût pas exactement comme ça que sa bouche réagit.

"- D'accord " fut le simple souffle qui partit de ses lèvres alors que son regard était tout à fait contradictoire et observait Chika avec une rage démesurée.

Elle voulait le voir plus bas que terre ! Il allait ramasser se fierté à la petite cuillère, si il devait faire cela ! Lui, un animal de compagnie ?! Et puis quoi encore ?! Soudain les désavantages s'effacèrent et son imagination lui joua de nouveau des tours : nourri, blanchi, il pourrait arrêter de jouer les tyrans pour quelques temps et se stabiliser, trouver même un travail et devenir normal... Se rapprocher de cet être qu'il souhaitait tuer... Et une envie de protéger Chika lui venait également; mais il la repoussa sans ménagement : comment parvenait-il à vouloir la protéger quand elle formulait de tels souhaits ? Mais il avait promis, et il céda à un soupir exaspéré dans un silence pesant. Réfléchissant à toute allure, il leva un index.

"- A quelques conditions. Je ne serais pas ton esclave, je n'aurais pas de lois humaines. J'aurais ma propre liberté... Tu comptes me renommer ?"

La question était venue brusquement, et l'idée qu'elle puisse l'appeler autrement le gêna, sans qu'il su pourquoi. Il se voyait mal répondre si, quand elle rentrait chez eux, il devait faire " wouaf " au nom de Momo ou Chichi ou Médor ! Il grogna une nouvelle fois, et réalisa qu'il avait pensé " chez nous" . Or, chez lui c'était ici et nul part ailleurs.

"- A partir de quand, exactement, tu me prends chez toi,Goshoujin-sama ?"

Le ton était soumis, et il fit semblant de papillonner des yeux vers Chika. Autant prendre ça en riant. Si il en avait marre, il partirait : il n'avait jamais été quelqu'un de confiance. Mais il souhaitait voir ce que ça donnerait, il pourrait très bien la faire tourner en bourrique, et il trouvait cela très drôle d'avance. Et puis, il avait besoin d'un toit et de quoi manger, et en ce moment ces deux choses principales lui manquaient beaucoup : un bon toit où dormir et une nourriture convenable...
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptySam 15 Nov - 22:34

« D'accord. »

Très vite, la réponse du garçon l'a ramena à la raison. Il lui fallu un temps avant de bien retenir les paroles de Tomir. Il était d'accord ? A croire que c'était une journée de blagues. Mais pourtant, il avait l'air bel et bien sérieux. Tout du moins, autant qu'elle pouvait l'être. La jeune fille détourna les yeux vers lui, et pu remarquer cette agressivité sur son visage. Mais ne venait-il pas d'accepter sa demande ?

C'était donc là, sa fierté. Était-il vraiment l'homme qu'il faisait paraître ? Franchement, dès la première fois qu'elle l'avait vu, l'a sauvant, elle l'avait déjà prit pour son héros. Puis, aujourd'hui, une brute épaisse, et maintenant, son petite toutou ? Le monde ne tournait plus rond. D'ailleurs, il n'avait jamais tourné droit. Rien qu'à regarder ces jours passés et ces changements. C'était donc cela le destin ? La chose que l'on ne connaît pas ? Non, c'était de belles conneries. Le destin ne jouait en rien là-dedans. Ils étaient maître de leur faits et gestes. C'est tout.

Alors qu'un débat contre elle-même s'installait, tandis qu'elle l'observait sans trop le regarder, Chika remarqua son index en l'air. Elle arqua un sourcil. Voulait-il savoir d'où venait le vent ? Non, ce n'était pas cela. Elle le savait. Une requête peut-être ? Non, mieux. Des conditions. Il est vrai qu'après avoir accepter une telle offre, il n'allait quand même pas ravaler sa fierté aussi facilement. Connaissance de cause, sûrement.

« A quelques conditions. Je ne serais pas ton esclave, je n'aurais pas de lois humaines. J'aurais ma propre liberté... Tu comptes me renommer ? »

Il est vrai, que « animal de compagnie » faisait vraiment rabais de la personne, vois abus. Mais elle ne voulait pas en arriver là. Pour elle, c'était une façon de retrouver le héros qui l'avait secouru quelques semaines auparavant. Si ce n'est moins. Comme un tableau qui tape à l'œil, Tomir lui avait fait le même effet. Vous savez, lorsque vous trouvez une chose magnifique sans réellement comprendre pourquoi.

Puis, il n'y avait pas que cela. Son comportement aussi avait changé. La nippone était passée du rang de psychologue à celui d'être humain. Lorsque l'on ne touche plus les pieds par terre, cela fait toujours mal de se prendre une claque. Avec lui, c'était pareil. Bizarrement, elle ne s'était pas confiée, comme l'on aurait pu le croire. Non. Elle avait juste craqué, montrant ses faiblesses. Faiblesses qu'ils comprenaient, puisque, apparemment, il avait réussi à l'a cerné, et à lui balancer des leçons de moralité qu'en temps normal, elle aurait dite.

Mais ce qui était plutôt choquant dans les paroles du garçon était cette pseudo-peur sur le fait de le renommer, ou non. Elle n'en était pas à ce stade. Puis déjà lui demander une telle requête était plutôt dure à vivre pour lui, alors lui donner un nom nian nian histoire de le rabaisser encore plus n'aurait pas été le bienvenu. Amusée. Souriante. Elle aurait aimé le faire tourner en bourrique, mais cela aurait été trop d'un seul coup. La nippone reprit un air sérieux afin de le lui répondre de façon à ce qu'il est confiance en elle.

« N'as-tu pas simplement un surnom ? »

Un surnom. C'était sûrement mieux que Tomir. Tout le monde l'appelait déjà comme cela. Pour elle, il lui fallait la meilleure place. Et donc quelque chose de personnel qui pouvait la rapprocher au maximum de lui. N'était donc pas un bon plan ? Plutôt. De la manipulation ? Bof, dans un sens, oui, car elle le désirait vraiment plus que tout, sans comprendre pourquoi, et dans un autre, non, parce qu'elle n'avait pas envie de réagir ainsi avec lui. Pas auprès de son héros.

Égocentrique ? Un peu. Mais d'une autre façon. Elle ne voulait pas que le monde tourne autour d'elle. Bien sûr, comme tout le monde, elle voulait réussir, que tout soit parfait. Mais dans ce cas précis, elle voulait que lui, il lui tourne autour. Car depuis sa rencontre, elle n'avait qu'une envie, se rapprocher. Un sentiment encore inconnu. Tomir dégageait une telle attraction vers elle. Mais aussi une telle répulsion.

« A partir de quand, exactement, tu me prends chez toi,Goshoujin-sama ? »

Mais soudain, il enchaîna sur une autre question. Légèrement outrée, Chika fit de grands yeux ronds. Pardon ? Le prendre ? Avait-elle bien comprit ? Il fallait donc en plus qu'elle l'héberge, mais aussi qu'elle le nourrisse, et paye le loyer pour deux. Jamais elle n'aurait de tels moyens. Encore une fois, il lui fallait profiter de la situation. Raison de plus pour lui foutre une autre baffe. Comme celle de tout à l'heure. Ou alors, maintenant qu'il avait accepter son offre, l'asperger d'eau. Comme pour les chiens lorsqu'ils ne sont pas sage. Bref. Trêve d'imagination débordantes.

Une réponse favorable, précise ? Pas de problèmes. Mais il devait comprendre ce qu'elle attendait de lui. Qu'il l'aide. En effet, il était hors de question qu'elle ne le laisse rien payer. Même s'il était son animal de compagnie, il restait encore un homme, et donc, un gros mangeur. Puis Yakuza, Chika était certaine qu'il était du genre maladroit, et prêt à tout casser. La jeune fille s'imaginait déjà entrain d'appeler le plombier toutes les semaines pour un problème de lavabo, d'éviers, etc. Tout cela par la faute de Tomir, évidemment.

Finalement, elle le prenait vraiment pour quelqu'un d'une autre planète. Comme s'il était de ce genre là. Elle ne devait pas le juger trop vite. Ce n'était pas bien. Alors qu'elle était pratiquement sur le point de lui tomber dans les bras, s'imaginer de telles horreurs à son sujet n'était vraiment pas très respectable. La brunette secoua la tête puis daigna enfin à lui répondre.

« Dès que tu en as envie. Je t'attendrais. »

Une mine mi-heureuse, mi-gênée, elle espérait qu'il comprendrait ce qu'elle pensait. Télékinésiste Bien sûr qu'il ne l'était pas. Et puis quoi encore, il ne fallait pas croire qu'il suffit de claquer des doigts pour que la terre entière soit à ses pieds. Mais tel était le caractère de la jeune fille. Aussi, elle préféra concrétiser la chose, après déjà plusieurs secondes de silence. En aucun cas, elle ne le prendrait sous son aile s'il n'était pas prêt à vouloir l'aider au moins un minimum. Et dans ce cas là, peut-être qu'elle annulerait sa demande. Bien que cela se valait franchement.

« Mais ne crois pas que tu passeras tes journées à rien faire ! Je compte sur toi pour m'aider. »

Là, c'était bien plus clair. La jeune fille continuait de fixer son héros tandis qu'elle attendait le moindre signe de compréhension, mais aussi, son accord pour ne pas passer son temps sur le canapé comme une larve. Un déchet. Elle ne voulait pas de ce genre de personne chez elle. Et encore moins cet homme qu'elle prenait pour son idéal. Étrangement, elle ne pu s'empêcher de sourire, et de le regarder d'une façon vraiment douce.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptySam 15 Nov - 22:58

Tomir ne comprenait pas la peur qu'il avait d'être renommé. Puet-être à cause de ses parents. Sa mère, avant de mourir, lui avait donné ce prénom si cher à ses yeux. Il ne voulait pas le perdre. Mais était-ce vraiment tout ? N'y avait-il pas aussi qu'il ne souhaitait pas être totalement rabaissé devant Chika, devant qui - il se l'avoua enfin - il aimait paraître fier et grand - comme le sauveur qu'il s'était dit ne pas être ? Ces questions flottaient dans sa tête, quand Chika répondit enfin, cessant la peur qui lui tordait le ventre façon sac à serpents.

« N'as-tu pas simplement un surnom ? »

Un surnom ? Il en a beaucoup. Mais il vaudrait mieux ne pas les dire. Certains lui revinrent : Tempête, le Sabreur... Le Sanguinaire... Le Démon - Akira... L'âme solitaire... Il retrouva l'un de ceux utilisés par Ai, qui lui plaisait par la prononciation courte et calme.

"- Tomâ. Ai m'a surnommé Tomâ voici un temps, mais à présent... Il n'est plus question que de Tomir, le chef des Akiras."


Une légère aigreur dans sa voix, Qu'il se dépêche d'effacer. Pourquoi être amer devant la renommée de son prénom ? Il devrait être fier qu'on le connaisse ainsi, pour être le chef de sa bande. Fier et orgueilleux. Il l'est. Peut-être pas autant qu'il le voudrait. Il pousse un soupir muet. Chika accepte de le prendre chez lui. Elle semble un peu gênée. Elle met vite les choses au clair.

« Mais ne crois pas que tu passeras tes journées à rien faire ! Je compte sur toi pour m'aider. »

T
omir hoche la tête, et met les choses au clair également, souhaitant lui faire comprendre qu'il saura vivre sans elle. Après tout, il ne voudrait pas vivre au dépend de personne. Il payera son dû chaque mois - nourriture, logement... Finalement ça ressemble plus à de la collocation, là non ?

"- Je suis sensé être un animal, alors je ne te payerais pas pour la nourriture. Cependant je te payerais le loyer, car je compte trouver un travail. Mais je rentrerais avant toi chaque soir pour sautiller devant la porte en disant joyeusement " Okaeri, Goshoujin-sama" tel un bon chien..."

L
égèrement narquois et acide. Bon, il arrête là, et hausse les épaules, s'attendant à un refus de Chika, du genre " hors de question, tu paye ta place !". Il se tourne et tripote de sa main droite son paquet de cigarette, maladroitement. Qu'est-ce qu'il va dire à Ai et aux autres ? Pourquoi ne pas prétexter une urgence ? Ou autre chose ? Si il disait la vérité, ils n'accepteraient pas et n'hésiteraient pas à tailler Chika en pièces et à revendre les pièces détachées... Poussant un soupir, il se tourna vers Chika.

"- Je ne serais ton... animal... que chez toi. Cela ne durera qu'un temps- jusqu'à ce que tu sois dégoûtée de moi, de ce que je suis vraiment. Cela mettra moins de temps que tu ne peux l'imaginer. n attendant, cela reste secret. Je dirais que je m'en vais pour affaire. "

Il observa Chika, et remarqua un air doux sur son visage. Il détourna les yeux, gêné et peu habitué à ce genre de moue face à lui. Habituellement, une fois que les personnes savaient qui il était, elles préféraient l'éviter. Il était quelqu'un d'égoïste et de peu de confiance. Elle ne le trahirait peut-être pas, mais lui n'hésiterait pas à le faire . Il poussa de nouveau un soupir puis alors qu'il rangeait son paquet dans sa poche, une grimace de douleur survint. Il avait du recevoir un coup, finalement. Passant sa main sous son tees-shirt, il sentit un liquide poisseux. Il fronça les sourcils. Il en avait marre de l'hôpital, là ! Il ne fit plus attention à Chika et retira son maillot, et se ficha éperdument que la jeune fille pu voir son torse pâle et fin, aux muscles légers et couverts de cicatrices. Une blessures peu profonde était là, à son flanc gauche. Peu douloureux, mais il détestait voir son corps saigner. Il grimaça de nouveau, plus parce qu'un de ses ennemis avait réussi à le frapper que par douleur.
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Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptySam 15 Nov - 23:57

Elle venait de le rassurer. Sans réellement comprendre pourquoi d'ailleurs. Ce détail avait l'air de l'affoler. Mais pour quelles raisons ? A vrai dire, la brunette ne voulait pas s'attarder sur ce genre de sujet. Non. Elle n'allait pas faire partie intégrante de sa vie, et elle le savait bien. Même si, dans un sens, elle aurait aimé. Cette face cachée. Oui. Elle désirait tellement qu'il lui appartienne entièrement. Et pourtant, elle gardait tout de même une certaine distance entre eux. Chose qu'il avait l'air d'apprécier. Pour une fois qu'elle faisait les choses bien.

« Tomâ. Ai m'a surnommé Tomâ voici un temps, mais à présent... Il n'est plus question que de Tomir, le chef des Akiras. »

Mais pourtant, alors qu'il venait de trouver un surnom, comme elle lui avait demandé, il s'était justifié. Le garçon qu'elle avait connu quelques heures auparavant lui aurait simplement répondu froidement « Tomâ », et encore, s'il ne l'aurait pas envoyé sur les roses. La situation, à présent, était complètement différente. La nippone ne savait plus vraiment où en tirer les ficelles. C'était tellement plus simple lorsqu'ils cherchaient à se taper dessus. Il n'y avait qu'un sentiment confondu, de la colère. Alors que là, il y avait tellement d'autres choses. De la compassion, de l'attirance, de la gêne, et plus encore.

Finalement, elle préféra changer de sujet et passer aux choses sérieuses, tout en répondant clairement aux pseudo-demandes du garçon. Il l'avait comprit. Évidemment, ce n'était pas quelqu'un de stupide. Un homme si froid, et brutal qui lui pouvait être bien plus sensible qu'un romantique. Justement parce que la différence entre les deux est, l'apparence. Mais aussi la souffrance de choses qui se sont passées. Elle le savait. Comme si c'était écrit noir sur blanc.

C'est vrai que, dans la façon de se prononcer, on aurait pu croire à une collocation. Mais la nippone le voyait tout comme. Bien qu'en réalité, le terme exacte aurait été « squatte ». Bref. Ce n'était guère important pour elle. L'un où l'autre, quelle différence franchement ? Simplement, elle s'était mise à penser que du moment qu'elle était avec lui, le reste lui importait peu. Mais rapidement, la nippone secoua la tête, refusant de croire ses propres pensées. Il ne fallait pas voir les choses sous cet angle. Pas maintenant. Cela n'avait même pas commencé !

« Je suis sensé être un animal, alors je ne te payerais pas pour la nourriture. Cependant je te payerais le loyer, car je compte trouver un travail. Mais je rentrerais avant toi chaque soir pour sautiller devant la porte en disant joyeusement " Okaeri, Goshoujin-sama" tel un bon chien... »

Décidément, arriveront-ils à se mettre d'accord ? Après tout, il n'avait pas tout à fait tort. Il ne fallait pas voir cela comme de la collocation. Mais Chika elle-même ne le voyait déjà pas comme un animal. Finalement, il l'avait trop prise au pied de la lettre. Tout ce qu'elle voulait, c'était passé du temps avec lui, par n'importe quel moyen. Et qu'il reste son héros. Alors, comme par un accord, elle hocha la tête. Oui, elle était d'accord avec lui.

Son air, elle ne l'aimait pas. Pas celui là, tout du moins. Mais la jeune fille n'y fit pas plus attention. Puis ce qui attira d'avantage son regard fut la manière dont il tripotait nerveusement son paquet de cigarettes avant qu'il ne se tourne. Soupir. Pourquoi ? Qui avait-il encore ? La nippone voulu s'avancer vers lui, mais il se retourna à ce moment là. Abandon.

Son « aura » avait changé. Il avait l'air plus distant. Et ce, en un instant. Qu'avait-il vu ? Étant donné la petite pièce et le peu de choses à regarder, il n'avait rien pu voir. En effet, il avait dû penser à quelque chose de négatif. Ne sachant plus sur quel pied danser, Chika baissa la tête. Déception. Encore. Cette façon de changer par le biais des gens, c'était plutôt désagréable, mais c'était ainsi. Il avait changé du tout au tout en une fraction de seconde, et sa forte attirance pour lui, en avait fait de même pour elle. Une tristesse refoulée.

« Je ne serais ton... animal... que chez toi. Cela ne durera qu'un temps- jusqu'à ce que tu sois dégoûtée de moi, de ce que je suis vraiment. Cela mettra moins de temps que tu ne peux l'imaginer. En attendant, cela reste secret. Je dirais que je m'en vais pour affaire. »

Le mot « animal » avait l'air de le gêner. Pourquoi ? Ah oui, encore cette question de fierté. Pourtant, il l'avait sûrement mise de côté pour accepter son offre. Non ? Alors pourquoi ? Pourtant, il continuait de se justifier, de faire des phrases plus longues que tout à l'heure. Cette petite blague commençait bien. Non, ce n'était pas une blague. Elle le désirait réellement. Alors comment ? Comment pourrait-elle être dégouté de lui ? N'en avait-elle donc pas vu le pire ? Tant de questions se chevauchaient dans sa tête. Toutes différentes. Mais toutes étaient liées. Lui.

« Comment pourrais-je ? »

Ses pensées étaient passées au delà de sa bouche. Elle y avait pensé tellement fort que les mots étaient sortis tout seul. La nippone se mit la main devant sa bouche, comme pour empêcher toute autre tentative de se dévoiler. Mais cela ne servait à rien. Puis cette gêne. Un regard attendrissant ne l'alertant pas de ce qu'il pouvait se passer. Il se détourna. La brunette se mordit la lèvre inférieur, ne sachant que dire. L'avait-il entendu ? Sûrement.

Puis soudain, il retira son maillot. Son comprendre pourquoi la jeune fille le regardait, arquant un sourcil. Ce, devant elle. Pendant un instant, elle aurait pu croire à un futur viol. Mais les idées trop larges l'empêchèrent de voir cette tâche sur son t-shirt. Il saignait. Panique. Que faire ? Chika s'avança vers lui, maladroitement. Comment pouvait-il réagir ? Elle l'ignorait. Après tout, elle n'avait rien à craindre de toute façon. Il était son animal à présent, pas vrai ?

Elle saisit son bras qu'elle passa par dessus son épaule et doucement, elle le tira vers elle. Se dirigeant ainsi vers le matelas pour qu'il s'allonge dessus. Ce n'était pas le moment de traîner, ni qu'il ne fasse sa mauvaise tête. La poitrine bombée, de nouveau, elle n'allait sûrement pas se laisser faire. Après tout, c'était à son tour maintenant, de lui venir en aide. Même si les choses n'étaient pas très grave.

La nippone balaya la salle du regard à la recherche de bandages. Un Yakuza avait forcément ce genre de chose dans ses appartements. Non ? La jeune fille finit par trouver ce qu'elle cherchait. Au fond de cette pièce. Un petit lavabo accompagné d'un placard. Typiquement l'aménagement de cellule. Bref. Pas le temps de détailler la pièce. Un tissu a mouiller, et des bandages. Chika retourna auprès de Tomâ afin de s'occuper de lui.

Doucement, elle nettoya d'abord la plaie avec le torchon humide. Sous forme de spirale, elle commença très loin autour de la blessure, et se rapprochait de plus en plus. Ce n'était pas bien profond, mais il fallait mieux soigner cela. Puis, elle n'avait pas réellement l'habitude de juger quelque chose de grave où non. Même la moindre petite coupure méritait d'être soignée. Cela évitait en plus les cicatrices très voyantes. Alors qu'elle passait le tissu sur son flanc gauche, la jeune fille ne tarda pas à voir toutes les cicatrices qui recouvraient son corps.

« Assieds-toi. »

Ainsi, elle pourrait passer cette longue bande autour de son torse.
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MessageSujet: Re: Quand les Yakuzas mènent la danse [libre]   Quand les Yakuzas mènent la danse [libre] EmptyDim 16 Nov - 16:37

Tomir s'était détourné. Combien de fois il ferait cela ? La regarder pour mieux se détourner ensuite ? Et combien de temps elle mettrait avant d'en avoir marre ? Il n'avait jamais connu de femmes, mais devinait sans peine que la plupart qui s'étaient senties attirées par lui ne voulaient que son physique et sa stature de chef de Yakuzas. Un bel homme capable de les protéger, en somme. Chika souhaitait l'avoir aussi, si il ne se trompait pas. Mais, même si elle avait du caractère à revendre, serait-elle capable de voir le vrai Tomir ? Le garçon blessé, trop arrogant pour parler de lui, capable du pire comme du meilleur, et prêt à tout pour assassiner son père ? Il s'"tait légèrement dévoilé à elle, sans s'en rendre compte ni savoir pourquoi. Mais il décida prestement que les pans de sa vie devaient se refermer, et que moins Chika en saurait, moins elle serait en danger par sa faute.

« Comment pourrais-je ? »

La voix paraissait curieuse de savoir. Comment elle pourrait être dégoûtée de lui ? C'était si simple qu'il avait envie de lui répondre : son véritable lui était pire que cette carapace qu'il montrait, car il était fort, mais au fond de lui ses faiblesses n'avaient pas disparues. Il se tut cependant, grimaçant de douleur et retirant son tee-shirt. Il posa sa main sur sa blessure, estafilade peu profonde mais qui saignait, coulant le long de son ventre en de longues bandes sanguinolentes. Il poussa un soupir, et vit du coin de l'oeil Chika s'approcher de lui et le faire aller vers le matelas, puis chercher des bandes et les humidifier. Il était resté debout pendant tout ce temps, observant avec indifférence sa chair douloureuse. Il avait l'impression de ne pas être concerné, et Chika s'approcha de lui de nouveau. Il vit qu'elle avait vu son corps couvert de cicatrices, comme tant de souvenirs de guerre. Il eut un sourire mi-amusé mi-écoeuré de lui-même.

« Assieds-toi. »

Un ordre ? Il haussa un sourcil et secoua la tête. Il ne pouvait pas se permettre de la laisser faire. Il allait répliquer qu'il ne supportait pas les ordres, puis se rapella le marché qu'ils avaient fait. Devait-il se conduire en bon... chien ? Il pouvait aussi se rebeller mais oserait-elle le mettre... à la fourrière ? Il eut de nouveau le sourire amusé, et la tête lui tourna, il du s'asseoir. Chika prendrait cela comme un ordre assouvi, mais tant pis. Il retira sa main nimbée de sang et une trace se forma sur le matelas sale. Il grimaça de nouveau. Sentir son sang se perdre n'était pas agréable.

"- Je vais le faire. J'ai l'habitude."

Il était de nouveau Tomir. Plus le petit animal de compagnie. Cela le concernait lui, et non elle. Et puis, il ne voulait pas qu'elle se crût obligée de le soigner. Cet air inquiet le gênait plus qu'autre chose, il aurait préféré ne pas avoir retiré son maillot et avoir attendu qu'elle parte. Il prit le tissu des mains de Chika, tamponna doucement la plaie qui se remit à saigner. Poussant un grognement animal, il commença à bander sa blessure - ou plutôt tenta. Il n'arrivait pas à encercler son corps, et la bande retombait mollement sur le matelas, à chaque fois plus couverte de sang que la fois précédente. Le fait que Ai l'aidait à chaque fois ne devait pas tenir du hasard : seul il n'y arriverait pas, mais il n'était pas en mesure de demander de l'aide : sa fierté, déjà piétinée, ne tenait pas à se faire écraser.

Il demeura là, assis, en regardant la bande avec un air noir, comme si elles étaient ses pires ennemies. Il rabâchait le fait qu'un de ses ennemis avait réussi à le toucher. Quelle ironie, quel coup du sort... Il n'avait pas fait assez attention ? Il essaya de savoir quand, et où, mais aucun souvenir de coup ne revint et il poussa un soupir, ayant oublié pendant quelques secondes où il était, Chika, sa blessure. Cette dernière se réveilla et le brûla comme un feu doux, et il poussa un nouveau grognement.
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